Alexandra Zuckerman : cents sonnets laissés – non en roupie – mais pour conte

Les jardins de ville, les forêts et même certains intérieurs restent des éden d’où les ont fait chuter les dieux et où Alexandra Zuckerman les a repris pour les extraire des fantassins de l’alcool, des stupéfiantes poudres et du commerce de jambes comme des nouveaux féodaux et de compatissants rapaces.

À mains nues elle recompose comme hors-champs des lieux étranges, éloignés des jungles, des juntes ou d’un néant. Des enfants prennent le pouvoir, les animaux aussi loin des cannettes de bière et des emballages plastiques.

Les jupes parfois sont primesautières quand la créatrice jongle avec l'imaginaire pour nous jeter au milieu d’un cercle invisible mais où à la place de la roupie de cent sonnets fait place la musique d'un cirque d'images dont l'artiste tient le chapiteau.

Les chimères y claquent et renversent tout sur leur passage afin que le cœur ne s'étouffe pas comme un chiot. Au besoin Alexandra Zuckerman lustre ses ailes avec l’onguent d'une exilée toujours en marche.

Jean-Paul Gavard-Perret

Alexandra Zuckerman, Exposition, Noga Gallery, Tel-Aviv

 

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