Millésime K, rappeur patriote

Alors voilà, désormais j’aime le rap, moi qui abhorrais ce genre musical distillé par des abrutis portant casquette à l’envers, lunettes de soleil et grosses bagouses et n’avaient de cesse de se battre entre eux – sur les réseaux sociaux ou à l’aérogare d’Orly – et de prôner l’extrême violence, la mort des flics, la vulgarité, la haine des Blancs, la pornographie et d’autres horreurs mais comme ils étaient issus d’une minorité personne n’osait rien dire. Être anti-français, c’est si chic à Paris : J’baise votre nation (113),J’aime pas ce pays, la France et le latin [...] On nique la France sous une tendance de musique populaire (Sniper), J’aimerais voir brûler Panam au napalm sous les flammes façon Vietnam (Ministère Amer),Flippe pour ta femme tes enfants pour ta race. On s’est installé ici, c’est vous qu’on va mettre dehors (Smala), etc.
Et voilà qu’un rappeur qui ne vient pas de la rue et se présente en costume-cravate (sacrilège !) ose chanter tout le contraire, sans gros mots, sans violence, sans haine et paf ! on lui colle l’étiquette de rappeur d’extrême-droite, c’est si facile d'insulter et de classer dans une catégorie honnie. C’est comme si on autorisait Jean Ferrat à chanter mais pas Michel Sardou. Or, on nous bassine tous les jours que l’on est que dans un État de droit, sauf que cela ne fonctionne que pour l’extrême-gauche qui a le droit de tout casser avec ses Blacks Blocks préférés quand la droite dure défile depuis des décennies dans le plus grand calme sans gêner personne, mais là, non, impossible…
Ainsi, nos rappeurs haineux tombent tous sous les lois Gayssot et Perben II, mais rien ; même les 153 députés qui ont demandé que des sanctions soient prises contre ces groupes pour que la loi soit respectée et qu'ils ne puissent plus vendre leurs disques (on les trouve à la FNAC, sic !) mais le ministère de la Justice reste silencieux, et l'on est alors en droit de se poser des questions. Quelle lâcheté envers une certaine tranche de la population qui, sous couvert d’une impunité de fait, s’en donne à cœur joie pour distiller des messages de haine et des appels au meurtre de policiers. Ce n’est pas comme cela que l’on construit une société du bien-vivre ensemble !
À force de crier au loup, la gauche (qui n’a donc pas lu la fable de Démétrios de Phalère) s’enfonce dans le ridicule mais c’est grâce à elle que j’ai entendu parler de Millésime K qui était interdit de concert à Nantes (sous quel vague prétexte ?). Intrigué par cet énième emploi dénaturé du terme extrême-droite (les vrais sont en Ukraine, au hasard au sein du bataillon Azov, mais là, non, rien ils sont gentils car anti-Russie) je suis allé cliquer sur le lien. Lassitude de lire encore et toujours les mêmes niaiseries contre un jeune homme qui s’insurge contre la cancel culture et ne professe rien de plus violent que de dire qu’il chasserait les intrus ou les mettrait en prison (vs mort aux flics, ne l’oublions pas), je suis donc allé écouter une grande partie de sa production.
Et là, le choc : un régal de retrouver ce rythme simple et léger de la musique folklorique d’antan, ces paroles pleines de bon sens et libératrices d’une frustration de tous les instants dans notre société devenue le miroir de 1984, des chansons qui rappellent celles des villageois voire de Boby Lapointe et sentent bon la France profonde. Et je crois que là se situe le nœud gordien du problème : nos élites bien-pensantes des grandes villes haïssent les gens normaux, à commencer par les ploucs des campagnes. Lesquels, du rang dont je viens moi aussi, petit-fils de paysans, les emmerdent en retour : oui, on vous emmerde tous les bobos donneurs de leçons qui roulent en 4x4, journalistes pincés, chroniqueurs mondains et autres militants de toute cause genrée, racisée, pseudo-écolo ou néo-féministe… et si on ne vous le dit pas, on vous le chante car on est resté de grands enfants qui refusons de mourir sur l’autel digital de la bienpensance woke !
Ça commence à l’accordéon, vous savez l’instrument préféré du président d’Estaing, et c’est ici la vraie vie, celle dont nous dépendons tous, comme le chante si bien Millésime K ; car, toi le gros malin des villes, sans le paysan tu manges quoi, hein ?! :

Bienvenue dans la campagne, je viens lui rendre hommage
Pas de téléphone, j'faisais des cabanes quand j'avais ton âge
On bosse tous les jours de l'année, chez nous pas de chômage

[…]
Ici les gens te disent bonjour, plutôt des paysans
Mais on nous laisse crever à petit feu dans l'indifférence
Ceux qui vous nourrissent tous les jours sont bien les paysans

[…]
Nous venons tous de la ruralité, c'est notre héritage.
[…]
Bienvenue dans ma campagne
La mer, la terre, la montagne
Villageoise loin du champagne
Le son du coq m'accompagne

Et oui, il n’y a pas que le discours gauchiste démago comme quoi nous serions tous des fils d’immigrés donc il faut tous les laisser rentrer ; il y a aussi l’autre vérité, celle qui fait de nous des descendants de la campagne à l’immense majorité ! Mais personne ne veut dire que ses aïeux étaient des bouseux quand il fait le malin avec son iPhone, ça casse le personnage ; n’oublions pas que la mythomanie est reine en nos cités…

Millésime K est blanc et ne vient pas de la rue, introduit du piano forte et/ou des violons, déambule dans des décors historiques comme un château plutôt qu’une décharge publique, je sens que ça dérange : casserait-il un mythe, une marque de fabrique, un code, une mode, une propagande et une machine à fric pour décérébrés ?

On m'insulte à chaque fois que je pose une vidéo sur l'net
Parce que j'suis l'premier rappeur que vous n'voyez pas en survêt'
J'suis là pour vous montrer qu'on peut faire des paroles sensées
À la radio j'entends des mots, j'sais même plus si c'est du français

[…]
J'ai du respect pour les femmes, c'est pour ça qu'dans mes clips elles s'habillent.

Remuer le couteau dans la plaie et afficher les vérités, rien de bien exceptionnel, surtout pour une chanson, il y en eut bien d’autres avant lui, mais les gauchistes commencent toujours leur anathème par nous sommes pour la liberté d’expression mais… or il n’y a pas de mais, la loi est bien écrite, on caricature Mahomet, on critique X ou Y et tant que l’on n’appelle pas au meurtre on peut s’exprimer. On dit ce que l'on veut !!
Il faut dire que les paroles de Millésime K sont piquantes, justes, marquées sous le bon sens, parfois drôles, et que cela nous change tellement de Grand Corps Malade qui n'a toujours pas saisi le sens des rimes et se croit encore en classe de sixième. Alors cette tornade millésimesque chamboule l’esprit et réveille la Belle endormie… cette France qu’il serait interdit d’aimer, de vanter les atours, de défendre. Désolé, nous sommes patriotes ; et cela n’est pas réservé qu’à une seule élite ukrainienne qui, elle, aurait le droit au nationalisme le plus poussé alors que nous serions condamnés à nous renier car blancs, hétérosexuels, anciens colonialistes (qui est responsable des crimes de ses grands-parents ?), soi-disant racistes, misogynes, etc. Halte au feu !

J′ai vu qu'on est fier du pays quand on regarde du foot
Après, on se dépêche de ranger le drapeau, plus rien à foutre

[…]
J'ai vu beaucoup de racisme anti-blanc malheureusement
Va dans les réunions de l′UNEF après tu me dira si je mens
J'ai vu que sur internet on passe son temps à s'insulter
Au fond de nous on est peut-être fou il faudrait qu′on aille consulter

[…]
J′ai vu qu'on t′oblige à t'injecter un truc dans l'épaule
On aura bientôt moins de libertés que ces gars dans les taules
J′ai vu que les squatters ont le droit de te virer de ton appart′
C'est toi le propriétaire mais il faut que tu restes devant la porte

[…]
J'ai vu des femmes abusées pendant que certains les étouffaient
J′ai vu que si tu dis ce que tu penses tu finis bâillonné
[…]
Y'a trop de merde dans mon pays et je crois qu′il est ballonné
J'ai vu que tu es français mais seulement quand ça t′arrange
Peux-tu me dire pourquoi tu as un couteau planqué dans la manche
J'ai vu qu'ils ont violé clochette
Elle n′est plus féérique
Le monde a bien changé de l′autre côté du périphérique


Il est amusant de voir que l’on a un président de la République élu sans le moindre programme, tellement aimé de ses sujets qu’il s’est fait baffer lors d’une sortie improvisée, alors que l’on a un Millésime K qui nous offre un programme qui coule de source, comme dirait le Papet de mon village avec l’accent de Pagnol, preuve que l’on marche sur la tête ou que l’on nous a volé quelque chose…

Le sujet de l'école sera sur la table lundi à l'Élysée
Qu'on enseigne l'amour de la France et ça de la primaire au lycée
Rendre la thune aux travailleurs j'ai les branleurs dans le viseur
Donc fini les aides de l'État terminé de se lever à dix heures

[…]
Service militaire obligatoire à la jeunesse
Aux gamins qui se croient tout permis il faut qu'on les redresse
Peur d'avoir une génération qui tombe dans la paresse
Enseigner le respect, la discipline et la politesse

Me vient à l’esprit la gifle de Bayrou à un gamin qui lui faisait les poches, séquence particulière qui vit, déjà à l’époque, une bien-pensance s’indigner contre ce pauvre môme qui ne faisait rien de bien méchant (sic).

Je paye tous les billets d'avion des pseudo féministes
Direction l'Afghanistan pour qu'elles aillent enfin militer
Rendez-vous utiles plutôt qu'inventer des trucs aberrants

[…]
Et je mettrai un mur à la frontière pour qu’on la délimite
[…]
On aide des gens qui veulent pas taffer, qui connaissent pas l'alphabet
Pendant qu'on laisse crever des vieux qui finissent leurs vies affamées

[…]
Douce France, si tu m'entends, j'ai pas envie d'abandonner
Oh oui, douce France, si tu savais, mon cœur je te l'ai donné

La chanson Influenceur est un petit bijou d’humour noir et un portrait au vitriol de notre société désormais axée sur l'inutile, le voyeurisme, le vulgaire :
Toujours plus de liks plus de commentaires
Faux que je te raconte ma life vite vite avant qu’on m’enterre
Tu f’ras quoi plus tard ? Influenceur Influenceur…

Voilà donc Millésime K témoin de son époque, insulté et menacé de mort, comme l'est Frédéric Beigbeder, comme le fut en son temps Jean Raspail avec Le camp des saints, brûlot prophétique qui lui valut toutes les insultes mais qui s’est avéré exact. Et Millésime K colle si bien à la réalité que cela en est donc insupportable pour les woke et tous ces crétins qui n’aspirent qu’à la dissolution de la France dans la bouillie mondialiste. En sus, notre jeune homme est bien habillé et pose sur les couvertures de ses albums dans des tenues historiques, comme celle de Napoléon : crime qui ne peut être impuni. Mais demeure contre vents et marées une foule de fans qui ne cesse de grandir... un espoir que tout n'est pas perdu...
Et c’est ainsi que Tricolore devint mon réveil-matin, hymne au bon démarrage de la journée : il faut bien ça pour chasser la chape de plomb qui nous pèse.
Merci Millésime K !

François Xavier

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