Van Cleef & Arpels

Maharanis indiennes, héritières américaines, reines et princesses européennes ont fait de Van Cleef & Arpels leur maison de joaillerie préférée depuis 1906. Durant la Belle époque, interrompue par la guerre, suivie des années folles, les femmes habillées par Paul Poiret, Jeanne Lanvin ou Schiaparelli, adorent les bijoux géométrique art déco en onyx et diamants ou encore la joaillerie blanche : des diamants blancs en sautoir ou en bracelet. Dès 1933, le Serti Mystérieux inspiré des micro mosaïques romaines permet aux pierres d’épouser la forme du bijou sans griffe ni serti. A cette époque qui voit les prémices de la libération de la femme, l’avènement du sport, de la vitesse, célébrée par Paul Morand, les bijoux se font modulables, comme ces clips art déco en platine et diamants qui peuvent être portés en colliers ou en bracelet sur ruban de satin. Les pierres d’exception, les couleurs, le blanc sont depuis plus d’un siècle l’ADN de la maison qui adapte son savoir faire aux désirs de ses clients : collier et bracelet en émeraudes et diamants pour la Maharani de Baroda ; polychromie, exotisme et fantaisie pour Liz Taylor qui aimait les bijoux importants ; « fantaisie » avec le sautoir Alhambra orné d’un motif polylobé à quatre feuilles ; commandes prestigieuses comme en 1967 la couronne et le collier réalisés pour le sacre de l’impératrice d’Iran ; bijoux cratères célébrant les premiers pas de l’homme sur la lune ; montres à complication poétique Lady Arpel's Pont des Amoureux avec sa boîte en or blanc et diamants, son cadran en émail et son mouvement rétrograde mécanique ou encore, bagues entre les doigts, récemment dessinées pour un public plus moderne.


Ce livre de Bérénice Geoffroy-Schneiter, exalte à chaque page la beauté des créations et le savoir faire des héritiers des deux familles originaires d’Amsterdam et de Gand, installées depuis plus d’un siècle Place Vendôme. Raconte en creux l’histoire esthétique du siècle passé, des ballets russes aux représentantes du cinéma Hollywoodien.


Brigit Bontour


Bérénice Geoffroy-Schneiter, Van Cleef & ArpelsAssouline, 79 pages, 25 eur

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