Réponse de Jacob-Duvernet à Mediapart dans le polémique sur Mon père, ce tortionnaire
A l'occasion de la parution de l'ouvrage de Bernard de Souzy Mon père ce tortionnaire aux éditions Jacob-Duvernet, récit bouleversant sur la vie d'un homme cruel envers les siens (son fils) et les autres (les algériens), est née une certaine polémique. Médiapart dans une enquête à charge accuse l'ouvrage d'être un faux, une "imposture éditoriale" et se base sur les témoignage du frère de l'auteur, d'anciennes compagnes et d'anciens salariés, et sur la foi d'un carnet tenu par le père lui-même qui le présente comme un homme essentiellement bon.
Or, l'éditeur s'est lui-même basé sur un carnet du père qui se présente comme un homme essentiellement mauvais... Où est la vérité ? La seule chose qui soit certaine à cette heure, c'est qu'il s'agit avant tout d'un conflit familial.
Or, l'éditeur s'est lui-même basé sur un carnet du père qui se présente comme un homme essentiellement mauvais... Où est la vérité ? La seule chose qui soit certaine à cette heure, c'est qu'il s'agit avant tout d'un conflit familial.
Afin d'exercer son droit de réponse à l'attaque de Médiapart, les éditions Jacob-Duvernet nous communiquent une réponse à la polémique, avant que les enquêtes de spécialistes ne déterminent le vrai du faux.
La parole à la défense, donc :
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Mon père, ce tortionnaire n’est pas une imposture. Ce grand livre n’est pas un faux. Je le maintiens !
Bernard de Souzy, auteur du livre Mon père, ce tortionnaire est accusé par un journaliste, sans aucune preuve, d’avoir commis un faux et l’éditeur de s’être livré à une imposture éditoriale. L’enquête de ce journaliste est complètement biaisée, et voici pourquoi.
Dans un article paru dans Médiapart, le 27 septembre dernier, Antoine Perraud affirme que les carnets rédigés par le père de Bernard de Souzy qu’il intègre dans le corps de son récit, Mon père, ce tortionnaire sont des faux, contrefaits par Bernard de Souzy lui-même. Quelles preuves a-t-il ? Aucune ! Le journaliste donne la parole à des proches, qui baignent comme tous les membres de cette famille, et on le comprend mieux à la lecture du livre, dans une atmosphère de haine invraisemblable et destructrice. Ces proches, dont le frère de l’auteur, Pierre de Souzy, sont tous des détracteurs de Bernard de Souzy, et Antoine Perraud n’a pas souhaité rencontrer ou joindre d’autres témoins contradictoires : la sœur de Bernard de Souzy, Christiane par exemple. Le journaliste écrit simplement : « Il a également une sœur de 65 ans, dans un état psychique alarmant, sur laquelle aime à s’appuyer l’éditeur pour persuader que son auteur ne saurait mentir. Je n’ai pas contacté cette femme, que cette histoire mine davantage et qu’affole l’idée d’avoir à choisir entre ses deux frères. » La fille de Bernard de Souzy a essayé d’entrer en contact plusieurs fois avec Antoine Perraud : « Kim de Souzy, 17 ans, m’a harcelé, sans doute en service commandé, écrit Antoine Perraud. Je n’ai pas donné suite, songeant aux dangers qui guettent l’entourage de certains démasqués. »
Pour fortifier son raisonnement, le journaliste de Médiapart fait une présentation complètement biaisée de mon rôle d’éditeur, dénature mes propos.
Antoine Perraud qualifie le livre de Bernard de Souzy de « catastrophe éditoriale si la forgerie est reconnue ». L’article d’Antoine Perraud parue à la une de Médiapart le jeudi 27 septembre est une catastrophe journalistique.
Antoine Perraud affirme que le livre de Bernard de Souzy est une imposture éditoriale, pourtant, tout au long de l’article, il n’apporte aucune preuve de cette imposture. Il écrit uniquement mû par son intime conviction, et claironne, expert en psychologie, que la pâte humaine ne (lui) est pas étrangère. Après avoir pris pour argent comptant tous les propos des personnes à charge, il dénature ceux des personnes à décharge. Plus grave, il reconnaît que le faux n’est pas établi. Il répond à un internaute dans la rubrique Commentaires de Médiapart : « Enfin, concernant les suites, l'éditeur ne s'est pas encore manifesté. Des expertises devraient être accélérées. Si l'auteur est confondu, si la forgerie est prouvée, l'ouvrage devrait être retiré. »
D’un côté, il assène en gros caractères L’imposture éditoriale, de l’autre il avoue attendre, au détour d’une phrase, noyée dans le texte, que quelqu’un prouve le faux.
C’est en cela que résident la catastrophe journalistique.
Pas de preuves !
Des témoignages choisis !
La présomption d’innocence malmenée !
Un jugement rendu sans sommation !
Et pour principal résultat, l’honneur bafoué d’un homme !
J’assume pleinement mes responsabilités d’éditeur. J’ai examiné de près ce texte, j’ai parlé avec des proches, j’ai vécu pendant un long séjour avec Bernard de Souzy à Marrakech, (où j’ai rencontré Kim, qui a l’air d’une adolescente heureuse), pour parler de ce manuscrit, de sa genèse, de lui, de sa famille, (j’ai aussi rencontré la sœur de Bernard de Souzy, Christiane). J’ai appris à le connaître, j’ai vu ses centaines de toiles, ses souvenirs, son atelier de peintre, une partie de ses carnets d’enfant, des photographies de sa vie, ses mails avec d’autres éditeurs qui voulaient publier le manuscrit. A aucun moment, je n’ai eu un doute et aucune raison de douter. Il n’y a aucun élément probant qui met en cause la véracité des documents présentés par Bernard de Souzy.
Le 23 août, Pierre de Souzy, le frère, m’a appelé pour me demander de suspendre la parution. J’attendais cet appel depuis longtemps, averti par Bernard de Souzy. Il a été à la hauteur de sa réputation : sa bonne foi a été surprise. Cinq mensonges sur des points précis m’ont dissuadé de lui faire confiance.
Le lundi 3 septembre, j’ai reçu une lettre de Me Blum, conseil de Pierre de Souzy, me demandant la suspension de la parution du livre en librairie. Le livre était sorti le jeudi 27 août.
Antoine Perraud pose mal le problème. D’une généralisation affirmée de façon péremptoire, il veut valider un cas particulier : il dit savoir que Bernard de Souzy est un faussaire, donc en l’espèce il a fait un faux.
Depuis quand les journalistes sont-ils des juges ? Je ne suis pas juge, je ne suis pas procureur, je ne suis pas expert graphologue, et je ne suis pas enquêteur. Je suis éditeur, je crois que je fais mon métier de façon sérieuse et sincère. J’ai été un des premiers lecteurs de ce texte d’une force inouïe, d’une dureté implacable, où sont traités sur le même plan la maltraitance faite à des enfants et la torture en Algérie. Je pense qu’on découvrira bientôt qu’il s’agit d’un grand texte et que ce texte n’est pas le fruit d’un mensonge, mais plutôt d’une triste réalité que d’aucun refuse de reconnaître.
Luc Jacob-Duvernet
Directeur des Editions Jacob-Duvernet
75 commentaires
Luc Jacob-Duvernet est un éditeur que le scrupule n'étouffe pas et qui maintient des rapports troubles et troublants avec la vérité. L'enfumage de la presse est sa spécialité. Avec Mediapart (et avec Le Point qui a refusé cet été de publier les bonnes feuilles d'un livre plus que douteux : fabriqué), Luc Jacob-Duvernet tire, dans la fureur et la fausseté, ses dernières cartouches.
Le monde de l'édition, dont il est la risée, attend la commission d'historiens qu'il annonça sans suite ; de même que les expertises auprès du laboratoire de Lausanne qu'il promit, en vain.
Le livre de Bernard de Souzy, qui pensait déshonorer un père défunt, déshonore son auteur déjà poursuivi pour faux et usage de faux et son éditeur, Luc Jacob-Duvernet, dont la course au petit sensationnel mercantile se termine en ce mur...
Bonjour Caton
Sans aller aussi loin que Caton dans la censure de Luc Jacob-Duvernet, je puis, par la présente, témoigner de la très mauvaise impression qu'a produite sur moi cet éditeur, aux antipodes des êtres impeccables qu'il me fut donné de fréquenter jadis (José Corti), ou qu'il m'est loisible de rencontrer aujourd'hui (Paul Otchakovsky-Laurens, Bertrand Py, Antoine Jaccottet...).
Il est intéressant de voir le pouvoir d'un livre : objet que d'aucun pense anodin aujourd'hui, ils peuvent encore être sources de conflits...
Le Salon a choisi de donner la parole à tous les participants, il est intéressant de voir leurs remarques. En se basant sur des faits, nous avançons vers une vérité, je l'espère. Mais n'oublions jamais de nous fonder en fait et pas en rumeur et attaques bassement calomnieuses sans utilité.
Pour ma part, je ne vois qu'une chose dans cette (triste) affaire : une famille qui se déchire. Peut être l'éditeur aurait-il du prendre le soin d'écouter et de réunir chaque membre de la fratrie pour qu'ils puissent avancer de concert et que la vérité éclate : avant que quiconque ne s'institue juge (car ce n'est le rôle ni de l'éditeur, ni des journalistes et encore moins des critiques), il ne faut pas oublier ces personnes qui souffrent/ont souffert.
Merci Antoine Perraud pour ce retour sur votre article de Mediapart. Vous comprenez je l'espère que le Salon se fait porte-parole sans prendre parti.
Menteur ce Jacob-Duvernet, il dit avoir visité ce faussaire écrivain à Marrakech, voir ses ateliers et ses tableaux et sculptures que personne n'en veut,ainsi avoir fréquenté sa petite famille......pas vrai c'est un grand mensonge encore, j'en suis témoin. Je possède la vraie version de ce maudit livre ou il croit cracher son venin sur toute sa famille avant que l'éditeur lui demanda de supprimer une vingtaine de pages................que des mensonges que ce soit l'éditeur ou l'écrivain......!!!
@croquemort. Si vous possédez réellement un tel document, vous devriez sans tarder le communiquer à la famille qui a porté plainte, pour faux et diffamation (entre autres procédures en cours visant l'auteur).
Monsieur Perraud,
Je ne suis pas, mon brave “David”, contrairement à vous, visiblement, embarqué dans des querelles familiales, des rivalités mimétiques, un concours de boules puantes.
Je me suis attaché avec distance, circonspection mais détermination, dans mon enquête, aux deux seules questions qui vaillent (assez loin, j'ose le revendiquer, de vos délires de délateur englué dans la cause) : les prétendus carnets attribués à son père par Bernard de Souzy dans son pseudo témoignage sont-ils des faux ? Assurément (une expertise le confirmera, si l'éditeur abusé hier, complice aujourd'hui, la commandite comme promis). Bernard de Souzy a-t-il l'âme et l'expertise d'un faussaire ? Oui. Son tableau de chasse en la matière dépasse l'entendement.
Le reste n'est que clabauderie. Et vous n'êtes qu'un clabaudeur, mon brave “David”...
A.P.
Cher Antoine Perraud,
Pour ces raisons il a été rayé de la liste des experts.
Vous voyez, Monsieur Perraud, il faut savoir ce que l'on dit
Je constate que le faussaire Bernard de Souzy se fait, sous pseudonyme, commentateur de rencontre. Il est donc temps de quitter ce forum par lui rendu pestilentiel : chacun aura noté son style de sycophante maître chanteur, qui n'impressionnera jamais que tel éditeur cupide de troisième zone...
A.P.
@ Antoine Perraud, alias Caton, alias Claude Jazouillard, alias Georges Droit, alias Nouvel observateur., alias A.P.
Je trouve qu'il y a chez vous une belle constance à laisser moult commentaires sous des pseudos différents...
Quelle hargne ! Nous avons publié une critique. D'aucuns se sont émus de ce livre. Nous n'avons pas enquêté. Nous n'avons pas vocation à enquêter pour chaque livre qui arrive à la rédaction. Nous avons publié le point de vue de l'éditeur et le vôtre à travers tous vos commentaires. Et nous n'accordons, jusqu'à preuve du contraire, pas plus de crédit au livre, à son éditeur qu'à votre article sur Mediapart. Le Salon Littéraire n'est le porte parole de personne. Nous ouvrons simplement notre espace et publions tous les avis.
En revanche, j'ai du mal à comprendre votre obstination et votre obsession. Vous avez publié votre article, vous avez donné votre version, vous avez dénoncé l'auteur, pourquoi revenir à la charge ?
@ la “rédaction”
Mes avatars surgirent simplement pour que vous sortissiez du bois. Ce que vous venez de faire contre toute éthique numérique. Je n'ai pas cru un seul instant à votre honnêteté équidistante en cette affaire, malgré vos dénégations mielleuses. Quand vous écrivez « Le Salon littéraire n'est le porte parole de personne », vous nous mentez, vous vous mentez. Votre mouchardage à la fois indélicat et sot (vous imaginez bien que j'avais plus d'un tour numérique dans mon sac pour tromper votre vigilance sourcilleuse !) vous pose là. Voilà pour la forme.
Sur le fond : la malhonnêteté intellectuelle ne doit jamais bénéficier d'un «passez muscade !» dont vous vous faites le truchement niaiseux, en feignant l'impartialité. Avec cette fausse objectivité ainsi résumée par Godard (ce qui prouve que même les génies versent dans le point Godwin) : «Cinq minutes pour Hitler, cinq minutes pour les juifs.»
Ne tentez pas de théoriser en neutralité universelle votre incapacité à trancher, votre impuissance à découvrir la vérité en cette affaire de forgerie éditoriale, .
Entendrez-vous un jour que marteler la vérité en toute indépendance sera toujours mieux que de s'en laver les mains entre professionnels de la profession ligotés par la connivence ? Comprendrez-vous avant l'âge de la retraite qu'intelligence n'est pas forcément synonyme de collusion, contrairement à ce qu'indiquent les meilleurs dictionnaires ?
A.P.
La dialectique filandreuse de Perraud, est incompréhensible pour le français moyen que je suis.
C'est qui ce Perraud???Mais c'est un fou furieux!!!Il se permet d'insulter tout le monde... ouvertement, sans aucune limite, aucune gêne,aucun respect pour personne...Du jamais vu! Il est gravement atteint !Pour qui il se prend?!
Bravo à Robert,
C'est incroyable de voir ainsi se manifester la haine de la part d'un journaliste qui n'écrit que des torchons sur Mediapart.
Prononcer le nom de Perraud m'écorche la bouche
Oser attaquer l'éditeur Jacob-duvernet, est une honte!
J'ai connu Bernard Poisson de Souzy lors d'une autre de ses anciennes histoires pas facile, facile à vivre. Déjà... il n'avait pas été cru et pourtant, il disait était la vérité. Comment je le sais ? J'étais sur le même navire.