Les manières particulières de Magenta ont déjà fait l'objet de deux album, avec ce nouvel opus, Bienvenue en Enfer, nous plongeons dans un one shot des plus chauds entre enquête (assez succincte) et pornographie (assez crue). 

Bienvenue en Enfer est une mission d’infiltration de Magenta qui doit enquêter sur les mœurs d'un député, sa récente veuve et ses amants, en échange de sa liberté et du diamant qu'elle vient de voler... Force scène de sexe plus tard, de meurtres, de torture, l'enquête aboutira non sans que l'enquêtrice ai bien payée de sa personne, pour son plus grand plaisir... Le député, entouré de ses amazones tueuses et de toute une ribambelle de partouzeurs et de garde-du-corps,  avouera ses secrets, et Magenta filera vers une nouvelle aventure pleine sans doute de stupre et de macchabées.

Les dessins si bandants  en noir et blanc sont un hommage aux bédés italiennes des années 60, les fumettineri, où la pin-up règne en maîtresse absolue, et Magenta, par ses dispositions, et son humour un rien décalé, est un modèle du genre.

Celestino Pes (scénario) et Nik Guerra (dessin), Bienvenue en enfer, adapté de l'italien par Bernard Joubert, une aventure sexy-trash de Magenta, Delcourt, "Erotix", mars 2015, 64 pages, 14,95 eur