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Paul Verlaine : Biographie


Paul Verlaine est né à Metz le 30 mars 1844.

En 1851, après avoir quitté l’armée, son père installe sa famille à Paris, où le jeune Verlaine suit ses études et passe son baccalauréat. Il entre à la Faculté de droit en 1862, mais la quitte rapidement, préférant la fréquentation des cafés et des cercles littéraires à celle des bancs de la faculté. Son père le fait embaucher en 1864 dans une compagnie d’assurance, puis à l’Hôtel de Ville. L’année suivante, à la mort de son père, il reste vivre chez sa mère avec laquelle il se montre à la fois violent et tendre. Son caractère est imprévisible.

 

Il rencontre Mathilde Mauté en 1867 et l’épouse en 1870.

 

Verlaine sert dans la Garde Nationale pendant le siège de Paris. Il perd son emploi pour avoir soutenu la Commune et rencontre Rimbaud en 1871, avec lequel il entretient une relation passionnelle et orageuse. Ils partent vivre à Londres puis à Bruxelles. C’est à cette époque qu’il écrit Romances sans paroles. Le 9 juillet 1873, suite à une querelle d’ivrognes, alors que Rimbaud vient de rompre, Verlaine tire au revolver sur son amant et le blesse au poignet. Il est condamné à deux ans d’emprisonnement, malgré le retrait de la plainte.

 

Son mariage, instable, se solde par un divorce en 1874. Verlaine se tourne alors vers la foi catholique, une « conversion » à l’origine de Sagesse (1880).

 

Après sa sortie de prison, en janvier 1875, il retourne en l’Angleterre, où il occupe des postes d’enseignement à Stickney  et à Bournemouth. Il revient en France et enseigne dans diverses écoles, notamment à Notre-Dame de Rethel, près de Reims, où il se lie d’amitié avec un élève, Lucien Létinois. Chassés du collège en septembre 1879, les amants s’installent en Angleterre, où Verlaine enseigne de nouveau. De retour en France, ils s'installent en mars 1880 à Juniville, dans les Ardennes. Verlaine achète une ferme avec l'argent de sa mère pour les parents de Lucien, mais il doit très vite la revendre à perte. Lucien part avec ses parents tandis que Paul revient à Paris. En avril 1883, Lucien Létinois meurt à 33 ans d’une fièvre typhoïde : Verlaine est désespéré. Il n’a pu réintégrer l’administration et retrouve les cercles littéraires. Il publie Poètes maudits (1884), de courtes études critiques de plusieurs poètes, y compris de lui-même, sous l’anagramme « Pauvre Lélian » et Jadis et naguère (1885) qui lui apportent une certaine notoriété.

 

En 1885, il est condamné à une amende et brièvement emprisonné pour avoir tenté d’étrangler sa mère.

 

À la fin des années 1880, les poètes décadents voient en lui un maître et un précurseur. En 1894, à la mort de Leconte de Lisle, il est élu « Prince des Poètes ».

 

Souffrant de rhumatismes, de diabète et de la syphilis, il meurt à Paris, dans la misère, le 8 janvier 1896, laissant une œuvre poétique reconnue pour ses qualités musicales, sa simplicité et sa franchise d’expression, ses subtiles évocations lyriques, pleines de nuances quand il s’agit d’évoquer les sentiments et le désir : Poèmes saturniens (1866),les Fêtes galantes (1869), La Bonne Chanson (1870, 1872), Romances sans paroles (1873-4), Sagesse (1880-1), Amour (1888), Parallèlement (1889), Bonheur (1891) et Chansons pour elle (1891).

 

Verlaine n’était pas un penseur, mais un créateur d’ambiances, provenant de ses propres sensations et de ses aspirations changeantes. Il a apporté une contribution importante au débat sur la nature de la poésie et au développement de la technique poétique française depuis le romantisme. Et sa vie mouvementée a laissé un bel héritage poétique.

 

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1 commentaire

Julie Salin

je ne pensais pas que le poète Verlaine est allé jusqu'à étrangler sa mère alors qu'i était sérieux.