"Le vengeur", Cosmic trip


Dernier acte


Seyonne, sorcier et magicien, est de retour. Après avoir été l’esclave du prince héritier de l’empire Dherzi, Aleksander - dont il a quasiment sauvé l’âme-, après avoir découvert la vraie nature de son peuple- lié aux démons- et après avoir fusionné lui-même un, Denas - au prix de son mariage avec son amour d’enfance Ysanne, la reine d’Ezzarie-, notre héros part dans une nouvelle quête : trouver le dieu maudit, responsable de la catastrophe initiale, de la séparation entre démons et ezzariens. Seyonne rêve. Seyonne voyage entre les dimensions. Et se retrouve face à face avec un homme d’âge mûr, à l’apparence affable et plein d’ironie. Va-t-il l’aider à revenir dans le monde des hommes, au risque de provoquer une catastrophe cosmique ?


De la difficulté de terminer une trilogie…


La Fantasy fonctionne souvent par cycles de gros pavés. Le vengeur, dernier tome d’une trilogie commencée avec L’esclave et poursuivie avec L’insoumis, ne fait pas exception à la règle. Carole Berg nous avait plutôt enthousiasmés avec les deux premiers volumes grâce au personnage de Seyonne et à une très bonne utilisation du cahier des charges du genre, tel que défini par Campbell dans Le héros aux mille visages. Toutefois, Le vengeur souffre d’une certaine surenchère dramatique: après avoir échappé à l’esclavage et découvert la vraie nature de son peuple, Seyonne va cette fois-ci se mesurer à un dieu (et en devenir un ?). Si l’intrigue est bien menée, le lecteur hostile au genre fera de la résistance devant cette inflation des péripéties, digne des comics (dont l’auteur de ces lignes est amateur mais là n’est pas le sujet) ! Reste cependant que ce dernier volume se lit bien et permet de passer un bon moment. C’est beaucoup déjà et on ne demande pas plus à la Fantasy.


Sylvain Bonnet


Carole Berg, Le vengeur, traduit de l’anglais (américain) par Sylvie Delloye, Gallimard folio sf, juin 2013, 784 pages, 11,70 €

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