Ce coquin d'Alfred de Musset !


Catherine Dufour que je connaissais pour son Accroissement mathématique du plaisir, un recueil de nouvelles qui fait la part belle à l'imaginaire, m’a bien fait rire avec La vie sexuelle de Lorenzaccio.

L’auteure nous donne une autre vision de Musset que celle que nos chers profs nous ont léguée…Ah fripon d’Alfred ! nous explique Catherine Dufour, celui-ci ne pensait qu’au sexe et à la débauche, et preuve en est cette pièce Lorenzaccio...écrite avec du sperme et d’un érotisme torride...


Sur un ton  vif, décapant, insolent et parfois sexuel bien sûr (la bite, la queue, le godemiché s'insèrent aisément dans le corps du texte), Catherine Dufour nous fait une analyse  très cocasse de la pièce, l’exercice est  potache comme tout mais j’ai vérifié en la relisant :  c’est bien vu. 

En effet, à la lumière de Catherine Dufour, Musset fait de son personnage un obsédé qui ne parle que de ça, de sexe, de désir, de pulsion, de débauche et quand Lorenzaccio est absent des scènes, la violence, la politique et le sang ne manquent pas d’apporter leur touche érotique. 

Ce petit livre au prix de 2,50 euros ne fait que 51 pages, je ne vais donc pas déflorer son contenu mais vous laisser le plaisir de cheminer sur les traces moites de Lorenzo de Médicis.  


Une bonne ressource pour les enseignants pour revigorer leurs cours…et si vos ados renâclent à lire les classiques de leur programme, offrez-leur cet inédit, je suis sûre qu’ils y accorderont plus d’attention que le Lorenzaccio des collections académiques, d’autant plus que Catherine Dufour ne s’écarte pas du vrai texte et commente fidèlement la situation politique et sociale décrite dans la pièce.


Anne Bert


Catherine Dufour, La vie sexuelle de Lorenzaccio, Editions Mille et une Nuit, 28 août 2014, 50 pages, 2.50 euros.

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