Chantal Thomas : New York, New York

Après avoir commencé une écriture de son intimité "Souvenirs de la marée basse" et "Un air de liberté", Chantal Thomas revient sans nostalgie sur sa jeunesse new yorkaise à l'époque où la ville n'étais pas aseptisée comme aujourd'hui. Bowery par exemple ressemblait à une Cour des Miracles.

Loin d'Arcachon et de sa mère, prise dans l'ambiance de la ville, dès son arrivée, elle n'eut qu'une envie : y retourner pour y vivre. Ce qu'elle fit. pour épouser l'intensité et la force créatrice, la liberté qui y régnaient.
D'autant qu'à l'époque la vie y était plus facile question travail. Et les locations n'étaient pas encore hors de prix. Elle y fit de nombreuses rencontres d'autochtones et  d'autres émigrés (Alfredo Arias, Benoit Jecquot) et y écrit son premier article sur Sade.

Ce fut donc son premier envol. Elle revient avec alacrité et donne envie de retrouver Manhattan. Qu'importe s'il a changé. Partir (à New York mais pas seulement) reste pour Chantal Thomas la base de l'existence et nourrit ses "dystopies" romanesques, ses détours vers le XVIIIe siècle comme le bel aujourd'hui. Il s'agit dès lors de rejoindre Kennedy Airport avec elle.

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Chantal Thomas, East Village Blues, photos d’Allen S. Weiss, éditions du Seuil, coll. "Fiction & Cie", avril 2019, 208 p. - 21 €

 

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