Diana Lui : mâles y pensent

Les femmes de Diana Lui sont seules : elles n’ont plus de papa, de maman et leur amant est absent. Leur vie c’est couci-couça, leur carapace n’est pas pour autant cabossée. Même sous l’eau des au-revoir elles sont sirènes en leur foutoir. Sous la couette elles étiquettent leurs frissons. Dans leur salle de bains les flocons de parfums sont alignés. Assises elles y lèchent parfois les carrelettes de leur passé.

 

Pour le voyeur elles restent des idoles qui bluffent et font perdre le nord et bien des clés. Elles passent en boucles mais cheveux tirés dans son imaginaire. La vérité n’est plus habillée - sinon parfois d’un short. Diana Lui les présente sans la moindre peau d’orange : elle n’en retient que la pulpe en noir et blanc. Certaines restent les bras ballants. D’autres sont de blanches neiges blondes, des presqu’anges. Mais il ne faut pas rêver : elles lévitent indifférentes et sans le moindre sourire aux diables aqueux qui, sous leur douche, rêvent de « dadouronronner » à leur côté.

 

Jean-Paul Gavard-Perret


Diana Lui, « Les Méduses », Chez Higgins, Montreuil


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