Laurence Ladougne : Pink Fluide

Pink Lady a de beaux pieds, de belles jambes. On ne peut en dire plus. Seuls sont visibles ses grimpées ( à un arbre) et ses chutes (ouatées). Un coin de nature ou une salle de bains, du concave au convexe, peuvent s’imaginer de belles fesses, des lèvres idem, bref l’envers et l’endroit, le tout en rose bien sûr. Pas le rose rosse, ni le rose thon : mais celui de l’humour qui rend l’œil incrédule. Il va plus sur le chemin du cœur que celui du corps même si les pas de la pinkie lady inventent des heures nues. Leurs traces incrédules frôlent les fantasmes. Mais pas plus. La robe qui s’entrouvre est la sœur d’un ciel  de lit qui se fend (de rire). 


Dans la distance le rose dit moins l’amour que le bonbon. L’angoisse se dissout. Les jambes et les pieds se tendent sur des faïences tièdes ou sur des plages estivales : tendre devient la peau gainée de collants. Les jambes vont à la rencontre de l’improbable et font des ciseaux dans l’air. Ont-elles convolé en des noces sauvages ? Nul ne le sait tant elles sont libres de leurs mouvements. Elles sentent les pommiers roses, on peut même les imaginer sortir d’un film  de “ Bollywod ”. Laurence Ladougne les rend insouciantes. De « mauvais » esprits pensent qu’elles se rejoignent rarement pendant certains « vacances »… Mais pas questions de les mettre au pas. Seules elles avancent. Elles restent d’essence vitale sans nulle appartenance sinon à celle qui, dessus, tient debout.

 

Jean-Paul Gavard-Perret


Laurence Ladougne, « Pink Lady », coll. Erotika, Chez Higgins, Montreuil, 200 €


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