Il y a mille raisons de lire Christian Millau. On se régalera de son
style, son humour cinglant, ses anecdotes et ses amis peu conventionnels. William
Faulkner préfère les betteraves aux cocktails mondains. Joseph Kessel raconte
l’Afghanistan, Blondin ne boit pas encore, Giono n’est pas aussi gentil qu’il
en a l’air. Jean Cocteau rapporte les derniers potins à Marie-Laure de Noailles« il sait mettre les mots en apesanteur ».
Comme Feydeau ou Guitry. Sacrés écrivains, si loin des Angot, Sthers et autres
Nothomb que l’auteur tient en piètre estime.
D’Académie Française à Jules Ferry, de Gastronomie à Libération, de Réacs
à Windsor, de Maurras à Fellini, Christian Millau tire à bout portant sur tout
ce qui bouge. On lui reconnaitra une préférence pour les cibles proches de
l’actuel gouvernement. Jubilatoire.
Stéphanie
des Horts
Christian Millau,Dictionnaire
d'un peu tout et n'importe quoi, Le Rocher, janvier 2013, 402 pages, 22,90 €
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