Christine Valcke l'abstractrice du superfétatoire

Grace à l’œuvre de Christine Valcke nous pouvons regarder la nature d'une part, et la peinture de l'autre. Cette capacité d'exclusion est créée la capacité d'abstraction et de dépouillement de l'artiste.

Reste de monde une quintessence, du peu mais qui n'est pas statique : les formes bougent encore dans des trainées de matière des dérapages amenuisant et des jeux de superposition. Dès lors une telle œuvre révèle les universaliae ante ou post rem.

Un tel ensemble original devient une ponctuation minimale et  idéale pour souligner le manque et surligner l'absence. Et rares sont les artistes capables d'affirmer la fin d'une composition, mais aussi l'impossibilité de cette fin.

Christine Valcke satisfait à l'appel du lointain comme lointain. elle refuse le piège "descriptif", comme elle évite de secouer l'écume d'un simple désordre émotif des mouvements du monde. Elle s'en tient à l'écart, en un lieu plus profond, là où les formes semblent s'éteindre d'elles-mêmes mais vibrent encore en un dernier dialogue entre elles et le support..

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Christine Valcke, Dialogue, Encre et papier, 12 exemplaires, mars 2020, 200 euros
Toutes les œuvres sont originales. http://christinevalcke.fr

Aucun commentaire pour ce contenu.