"Nobody" de Dan Wells, final délirant des aventures de John Wayne Cleaver !

Après avoir découvert que son petit vieux de voisin était un démon tueur en série dans Je ne suis pas un serial killer et que l'agent du FBI venu enquêter était un autre démon dans Mr Monster, Dan Wells termine sa trilogie avec un finale délirant, où le jeune John Wayne Cleaver va devoir affronter le démon qu'il a lui-même appelé !

Clayton est toujours la petite ville calme en bordure de forêt où les gens se font gentiment massacrer. Cette fois, alors que John Wayne Cleaver attend impatiemment l'affrontement avec Nobody, le démon qu'il pense être le dernier, une série de jeunes filles se suicident apparemment sans raison et quelques personnalités sont retrouvées mortes, massacrées, les mains et la langue tranchée, et le dos lardé de coups de couteaux et deux pieux plantés dedans. 

"Tu n'es pas obligé de tout résoudre seul […] tu n'as pas à te précipiter en enfer à chaque fois qu'on ouvre les portes"

John est toujours un adolescent étrange, un peu en marge, sans ami, qui travaille avec sa mère et sa tante au funérarium mais Marci, la plus belle fille du lycée, s'intéresse à lui. C'est la fille du shérif Jensen, et les deux ado vont se lancer sur la piste du démon. Mais pourquoi Nobody ne se manifeste-t-elle pas ? Pourquoi ces filles se suicident-elles ? Et comment John va-t-il gérer la nouveauté de relations humaines qu'il s'interdisait jusque là pour ne pas tomber dans la folie meurtrière qu'il sait bouillonner en lui ?

Si les premières pages sont très lentes et plutôt redondantes pour qui a lu les deux précédents, quand Jonh prend les choses en mains, tout s'accélère, jusqu'au final délirant. La trilogie se termine en apothéose, avec les relations humaines pour le moins compliquées entre John et les siens qui vont s'ouvrir sur de nouveaux horizon, du gore et du fantastique, et les pensées les moins saines de John qui nous réjouissent toujours autant ! 


Loïc Di Stefano

Dan Wells, Nobody, traduit de l'anglais par Elodie Leplat, Sonatine, juin 2013, 320 pages, 18 euros
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