Florence Andoka : corps du corps

Dans les feux d'ombre de son écriture Florence Andoka paraphe à sa manière le monde des images au nom d'une dualité anthropomorphique. Tout joue entre deux "moi" : celui que l'artiste habite et celui qu'elle habille.
Nul danger de scission psychotique même si ce partage finit toujours mal. Mais c'est aussi le moyen de créer une auto-érotisation par le flux que l'écriture anime au moment où l'artiste semble, au sein de celui-là, une herbe dérivante.

 

Ce qui flotte généralement dans l'inconscient donc dans l'invisible jaillit à travers une lumière ébréchée où le semblable n'est pas forcément le même. Certaines caresses n'entraînent plus la prestation mais une sorte de paradoxale autonomisation.
Les mots s'échappent par la fêlure de l'être là où tout ne reste pas dans l'ombre sans forcément bâiller au soleil. Le tout parce que les noms de l'amour Florence peut s'en passer à condition de savoir s'en servir.

Jean-Paul Gavart-Perret

 

Florence Andoka, Préambule au jeu des dames, Derrière la Salle de Bains, Maison Dagoit, août, 2019

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