Reprenant l'ouvrage best-seller publié en septembre 2010 dans un beau-livre illustré de plus de 280 photographies, Pierre Bonte mets en images ses nombreux voyages pittoresques au coeur du pays français, rural et préservé des outrages de la modernité.

Il ne s'agit pas d'exhaustivité, de tout montrer de telle ou telle région, mais de faire de petites pauses dans ces havres où l'on rencontre Claude Monet, Madame de Sévigné, Alain Fournier, Guy de Maupassant ou encore Luis Mariano... La culture n'est jamais loin des belles pierres et des beaux paysages.

On retrouvera avec délice le fameux Montcuq, dont la visite avec Daniel Prevost fit les grandes heures du Petit Rapporteur (une rue du Petit-Rapporteur a d'ailleurs été inauguré à Montcuq...) mais aussi tous ces villages qui se découvrent au bout d'un petit sentier ou, comme La Pointe-Courte, sur l'embouchure de l'étang de Thau. A pars l'île de Ré (situé en Charente-Maritime et non en Charente...), la plupart des lieux ne sont pas trop touristiques, c'est-à-dire, comme l'aurait dit Giono, qu'ils n'ont pas été abimés par le désir de plaire et sont restés tels qu'en eux-mêmes enfin l'éternité les change.

L'ouvrage est aussi un guide, de bonnes adresses, de bonnes rencontres, des figures illustres ou de modestes villageois, la rencontre enfin d'une France où chaque étape est un coup de coeur à rêver de s'y installer pour toujours.

Loïc Di Stefano

Pierre Bonte, La France que j'aime, Albin Michel, septembre 2012, 287 pages, 24,90 euros