Françoise d'Eaubonne et l'espèce dite humaine

Celle qui co-fonda le MLF puis le Fhar poursuit ainsi son combat par l'arme de la fiction dystopique là où la société patriarcale s'épuise. Le militantisme prend un nouvel axe d'approche et un prolongement là où une évolution imprévue s'enracine.
Une autre histoire par la pression d'une fiction  veut peser sur la réalité. Désormais avec à la manette Titanes et samouraïas au nom d'Antigone, d'Esmeralda, de Blanche-Neige, de Mélusine de Solanas et Théroigne, c'est un homme qui parle et prend le relais pour mieux raconter la guerre des sexes au moment où l'Australie est devenue une terre de la misogynie la plus crasse qui ne voit les femmes qu'en tant que reproductrices, esclaves sexuelles ou servantes au sein d'un système productiviste qui extermine le vivant.
Le récit dans ce dernier tome de cette trilogie multiplie intrigues, personnages et rebondissements. La dystopie devient le moyen de souligner la condamnation à mort d'un système poussé à l'extrême dans son  agonie convulsive prête à s'emparer de toute la planète et de l'espèce humaine.

Jean-Paul Gavard-Perret

Françoise d'Eaubonne, Un bonheur viril - La trilogie de losange, tome III, Éditions de Femmes-Antoinette Fouque, novembre 2022, 248 p.-, 20€

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