Philippe Pichon veilleur de feu

Le poète digne de ce nom, pour Pichon, voyage, en marche vers sa flamme indécise, même si elle est aussi petite qu’un doigt d’enfant. Il va jusqu'à l'épuisement et il trouve un alter ego en Pierre Lepère à qui il consacre un ouvrage en écho à ses propres poèmes lyriques.
Et même si l’horizon du temps s'oblitère, en se réfugiant ou plutôt se nourrissant de l'enfance, il y trouve une confiance génératrice. Est-ce que ce sera l’aube aubépine, l’origine, l’ère du rayonnement ?
Cela n'est pas sûr mais c'est vers quoi Pichon tend afin que la matière se libère et s’aimante et offre à l 'être sa véritable présence au monde.
C'est pourquoi, comme Lepère, et sans cesse, à la fois il accepte et nie l’angoisse du néant Pour tenter jusqu’au bout de traverser l’absence. Le lyrisme l'appelle. Il prend là un bain de jouvence.

Jean-Paul Gavard-Perret

Philippe Pichon, Cieux défunts, ciels défaits et Un ami de haut bord,  coll. Bleu Turquin, Douro, mars 2023, 176 p.- et 152 p.-, 15€

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