Philippe Fumery et la maison des êtres

Le vrai travail du poète est principalement de révéler les maisons des êtres comme Bachelard l'a pressenti. Philippe Fumery ne s'en prive pas, mais plutôt que de taper l'incruste ou jouer les intrusifs il montre ce qui se passe dès que le regard se pose sur elles.

Ne pas s'y introduire n'empêche pas, plutôt que leur mise en boîte, leur mise en  abîmes là où sont suggérées odeurs, ambiances, émotions qu'elles suggèrent. Les mots créent des architectures subjectives mais qui sont pas plus traditionnelles que farfelues.

Il est possible ensuite de franchir certains seuils. Mais nulle obligation. C'est un peu comme dans la vie. Des maisons parlent et d'autres pas. Et certaines, même habitées, sont désertes.

Jean-Paul Gavard-Perret

Philippe Fumery, Face aux maisons, coll. Les Ecrits du Nord, , éditions Henry, novembre 2021, 89 p.-, 12 €

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