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Éphéméride - 27 septembre 1907 : Naissance de Maurice Blanchot

Maurice Blanchot (né à Quain, en Saône-et-Loire) est un romancier, critique littéraire et philosophe français. Il fait des études d'allemand et de philosophie, puis de médecine avec une spécialisation en psychiatrie. Entre 1930 et 1940, il poursuit une carrière de journaliste dans la presse d'extrême droite (Journal des débats, Combat, Réaction, Revue française, L'Insurgé, Aux écoutes). De 1941 à 1944, il tient la chronique littéraire du Journal des débats.

 

Pendant l'Occupation, il refuse de collaborer avec le régime du maréchal Pétain, et se retire progressivement de toute vie publique. C’est le début d’un long exil intérieur où il se consacre à son œuvre « romanesque » et à sa réflexion sur la littérature.

 

En 1944, Blanchot séjourne à Quain où il vivra l'un des événements les plus dramatiques de sa vie, relaté cinquante ans plus tard dans L'instant de ma mort : il faillit être fusillé par des soldats allemands. Depuis ce jour, la mort, comme déjà passée et devant revenir à nouveau, ne le quitte plus.

 

Après la Guerre, Blanchot devient un membre éminent de la scène littéraire française. Il est membre du jury du Prix des Critiques en 1945, puis collabore dès 1946 à diverses revues importantes : L'Arche, les premiers numéros des Temps modernes, la nouvelle revue Critique. Il poursuit une œuvre toujours plus exigeante et de laquelle il extirpe toute donnée biographique. Il publie son dernier roman, Le Très-haut en 1948, et dès 1947, avec Le dernier mot jusqu'à la fin de sa vie, il n'écrira plus désormais que des récits. Une étude, Lautréamont et Sade, est publiée en 1949, ainsi qu'un second recueil de textes critiques, La part du feu, dans lequel se trouve peut-être le programme de son « livre » à venir, La littérature et le droit à la mort. En 1953, il commence sa collaboration à la NRF, régulièrement, jusqu’en 1969. Il regroupe les premiers de ces essais (les Recherches) dans L'espace littéraire, puis Le livre à venir. Un autre récit suit, Le dernier homme, en 1957. Il revient alors à Paris. Sa pensée se radicalise. Il participe activement au Manifeste des 121 défendant le droit à l'insoumission en Algérie et, en mai 1968, participe au Comité des écrivains et des étudiants.

 

Ne côtoyant plus que Jacques Derrida et deux ou trois amis proches, Blanchot meurt en 2003, à l'âge de 96 ans.

 

Anne Sculfort

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