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27 novembre 1916 : Décès d'Émile Verhaeren

Émile Adolphe Gustave Verhaeren, né à Saint-Amand dans la province d’Anvers, Belgique, le 21 mai 1855 et mort à Rouen le 27 novembre 1916, est un poète belge flamand, d’expression française.

 

Dans ses poèmes influencés par le symbolisme, où il pratique le vers libre, sa conscience sociale lui fait évoquer les grandes villes dont il parle avec lyrisme sur un ton d’une grande musicalité. Il a su traduire dans son œuvre la beauté de l’effort humain.

 

Quand la Première Guerre mondiale éclata en 1914 et que, malgré sa neutralité, la Belgique fut occupée par les troupes allemandes, Verhaeren se trouvait en Allemagne et était au sommet de sa gloire. Réfugié en Angleterre, il écrivit des poèmes pacifistes et lutta contre la folie de la guerre dans les anthologies lyriques. Il publia dans des revues de propagande anti-allemandes et tenta dans ses conférences de renforcer l’amitié entre la France, la Belgique et le Royaume-Uni.

 

Après l’une de ces conférences à Rouen, Émile Verhaeren mourut accidentellement, ayant été poussé par la foule, nombreuse, sous les roues d’un train qui partait.

 

Anne Sculfort

1 commentaire

La vie de Verhaeren est pittoresque, toujours surprenante. Mais plutôt que de commenter ici les qualités de son œuvre, j’aimerais revenir sur un vers de ce poète qui m’a toujours interpellé. Car, dès les années 1830, certains auteurs grivois s’amusaient déjà de l’image graveleuse cachée sous l’expression poétique « dans un creux de terrain ».  Plusieurs exemples dans la littérature  illustrent cet emploi ambigu du creux de terrain/creux de tes reins. Mais ces vers sont issus de poèmes égrillards, de ceux que l’on récite au dessert d’un repas de noce. Voilà pourquoi j’ai été surpris de retrouver cette image galvaudée dans l’Abreuvoir, un poème nostalgique (très sérieux donc) de Verhaeren… Et il en rajoute même :

« En un creux de terrain aussi profond qu'un antre… » L’a-t-il fait exprès, s’est-il amusé de ce double sens ? ou a-t-il été la victime de ce que l’on appelle un kakemphaton… Mystère…