Txiki Margalef et les amazones : flower power

 

Pour éviter la chute des corps et favoriser leur éclosion Txiki Margalef évite le sol et propose un envol du cœur au sein de fleurs dont les pétales s’entremêlent. Sortant de tout effet de mélancolie, la vie s’ouvre. Il y a là des corps qui se cherchent et se consument dans des tourments explosifs en rondes efflorescentes où les amazones ont le beau rôle.

L’artiste enseigne comment aller chercher chaque fois un peu plus loin la surface revient à sortir du territoire de l’illusion sur laquelle le leurre de l’image vient souvent se poser. Ici elle se transforme en nid. L’artiste travaille la masse ourlée d’effets de répétitions. Surgit une spatialité en un collage de parties convexes et concaves et une suite de girons qui s’écartent, se révulsent, s’offrent.

Txiki Margalef donne à son travail la consistance d’un organe plein à travers les formes qui le constituent. Elle  incarner la corporéité ”par laquelle la matière travaille la logique habituelle du repli imaginaire en transformant le support en un véritable lieu morphogénétique.

 

L’iconographie parle au sein même de ses éléments. Ils font chavirer l’image en sa platitude par un effet de charge. Celle-là n’est pas seulement figurative elle devient figurale. Une telle injection de matières hétérogènes substitue un bouleversement de leur corpus. A l’effet classique de pans se substitue un espace hérétique dans laquelle la femme devient l’objet de liturgie pleine qui exalte la vie.

Jean-Paul Gavard-Perret

Txiki Margalef, Editions de la Salle de Bains / Littérature_mineure, Rouen.

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