Les baisers fougueux ou timides des premiers jours, les baisers volés, puis ceux des jours qui se suivent, et les plus tendre, ceux des vieux amants. Le baiser d'une mère à son enfant. Le baiser de la mort. Le baiser qui pique. Celui du matin, ou du soir. Celui des amis, ou des amants. Toute la vie est une longue histoire de baisers et chacun trouvera forcément le sien dans ces petites notes délicieuses.

"Le baiser des regards.

Qui traverse les foules, pourfend tel un faisceau impudique, trompe les conjoints. Il sent le souffre et la sève. Il caresse les sexes sans les toucher. Il hurle de vérité, jouit et dans sa limpidité, frustré, il ne concède rien.

Si les rétines pouvaient parler, les tympans seraient criblés."

Baisers donnés, volés ou à peine consentis, baisers pour dire je t'aime ou je te tue, pour s'aventurer ou pour s'amuser, rien n'est si parlant que ce doux contact des lèvres qui féconde tous les rêves et ouvre à toutes les possibilités. Si les premiers et les derniers sont les plus émouvants, les paysages du coeur sur lesquels nous promène avec beaucoup de tendresse et de poésie Erwan Gabory. 

"Le baiser.

Qui conjugue tous les sens à tous les temps. Aussi vrai qu'il faut deux baiseurs et deux baisés pour faire un baiser, c'est le témoin à faire passer."