Allah est grand, la République aussi
En réponse à l'extrait de Allah est grand la République aussi ,choisi par Annick Geille dans sa Sélection :
Allah est grand la République aussi de Lydia Guirous appelle une remarque au niveau du titre. L’adverbe « aussi » marque la similitude entre le spirituel et une institution politique. La métaphore est absurde. Il vrai que nul ne peut contester qu’une République soit grande mais quant à la comparer avec Dieu, là, l’auteur emprunte une fausse route. Le discours a une connotation politique. C’est pourquoi j’inscris ma démarche dans ce sens.
Parlons d’abord de la République,
La république est un système politique dans lequel la
souveraineté appartient au peuple qui exerce le pouvoir politique directement
ou par l'intermédiaire de représentants élus.
L'autorité de l'Etat, qui doit servir le "bien
commun", s’exerce par la loi sur des individus libres et égaux.
La réflexion autour de l’ouvrage, plutôt l’extrait, est très
complexe. L’auteure aborde un certain nombre
de problèmes intimement liés, l’Etat, le citoyen, l’emploi, le
chômage, l’école, la sécurité et
l’intégration. Et enfin les devoirs et les droits.
L’extrait « Allah est
grand, la République aussi » s’articule
autour d’un questionnement « Qu’est-ce que l’on peut faire pour la France ?
», « Que doit-on changer dans nos modes de vie pour nous intégrer ? » La
réponse est simple : Le respect des valeurs de la République, le pays hôte.
Ici, l’auteure s’oriente
beaucoup plus sur les gens de la banlieue, source de problèmes.
Elle procède à une division, dans son esprit, en deux
catégories de la population de la banlieue. Ceux qui sont pour la France et
ceux qui y sont contre. C’est quoi d’abord la banlieue.
Définissons là :
Ensemble des agglomérations qui entourent une ville et
participent à son activité.
On peut aussi appeler
banlieue une CITE DORTOIR n’est-ce pas ?
L’auteure aurait dû
s’interroger sur le pourquoi avant d’anticiper sur le comment.
Ignore-t-elle la précarité, la mal vie, auxquels son confrontés ces jeunes. Je
ne m’associe pas avec eux contre la République, rassurez-vous. Je relève dans ce texte une plaidoirie, bien argumentée au profit de la
République. L’auteure utilise un registre de langue soutenue et un champ
lexical qui évoque l’inquiétude, la peur et le désespoir.
Mais, avant de prodiguer des soins à un malade, ne
faudrait-il pas d’abord cerner le mal ? Autrement dit quand on frappe à la
porte d’un sourd muet, n’attendez surtout pas qu’il vous ouvre immédiatement.
Il faudrait frapper fort pour qu’il vous entende et vous ouvrir ensuite. Alors
l’Etat, aussi, est sourd et aveugle
devant les malheurs des citoyens. Les intellectuels ont leur moyen pour se
faire entendre. Les autres utilisent la violence qui est devenue aujourd’hui
une mode de revendication.
Justement c’est la misère de cette frange de la population
qui a généré les crises des banlieues.
Examinons le bilan des émeutes de 2005
« 10 000 voitures et 300 bâtiments brûlés, 217 policiers
blessés, et 4 700 interpellations. Les dégâts seront estimés à 200 millions
d'Euros ».
Devant l’ampleur des dégâts, la préfecture était contrainte
d’instauré le couvre-feu.
Les jeunes des
banlieues ne souhaitent qu’une
prise en charge de leur besoin quotidien. Voire une considération de l’être. Et, tout le mal
vient de l’école.
Car, aujourd’hui,
l’école ne joue plus son rôle social
aussi bien en France qu’ailleurs, c’est
un constat.
Par contre le rôle de l’Etat se résume ainsi :
Les principes fondamentaux de la République française sont
énoncés dans sa devise : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Ils se traduisent
par des droits intangibles, à la fois politiques et sociaux, qui ont été
reconnus aux citoyens par les différents régimes républicains.
Enfin, le caractère social de la République résulte de
l’affirmation du principe d’égalité. Il s’agit de contribuer à la cohésion
sociale et de favoriser l’amélioration de la condition des plus démunis
Concluons par l’article 6 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du
Citoyen de 1789.
Art. 6. La Loi est
l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir
personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la
même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les Citoyens
étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et
emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de
leurs vertus et de leurs talents.( Déclaration des Droits de l'Homme et du
Citoyen de 1789)
Roudane
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