Rarement la planète terre (sinon dans ses débuts très mouvementés faits d’éruptions volcaniques et de tremblements de terre, il y a quelques milliards d’années), n’aura été aussi menacée qu’aujourd’hui. Et l’été 2021 n’est pas là pour démentir ce constat. Les feux dantesques du Canada, de Sibérie ou de Grèce, les températures de 50 degrés atteintes en Amérique du nord ou en Italie, les glaciers du Groenland qui fondent à une vitesse record nous rappellent heure par heure que nous allons à la catastrophe à la vitesse grand V. 

Dans son nouvel opus, cent menaces pèsent sur la planète et l’humanité, Laurence Biava recense et analyse les périls les plus angoissants. Si le réchauffement climatique y figure, elle  dresse la liste de tout ce qui pourrait faire disparaître l’espèce humaine dans un temps pas si lointain. Surpêche, dioxine, recul des terres agricoles, mais aussi épidémies, Biotechnologies, surconsommation, surpopulation, Daesh, Al Quaïda, sont autant de dangers qui nous guettent.
Et si ces cent menaces pourraient à priori ressembler à un inventaire à la Prévert, il n’en est rien, tant l’une est induite ou en entraîne une autre. Ainsi  les menaces  réfugiés climatiques et corruption sont intiment liées. Les déplacés doivent leur sort au réchauffement, qui voit ses effets amplifiés par des politiques incapables de combattre les effets dévastateurs de la désertification ou au contraire de la montée des eaux. Combien de chefs d’État, d’hommes politiques se retrouvent à la tête de fortunes colossales après un passage au pouvoir dans des pays où justement les populations doivent fuir des conditions de vie insupportables ?

Heureusement l’auteur termine avec une conclusion, sinon optimiste, du moins laissant entrevoir des solutions pour l’avenir.

Brigit Bontour

Laurence Biava, 100 menaces qui pèsent sur la planète & l’humanité, Éditions Paradoxalement vôtre, mai 2021, 249 p.-, 16 €