Jacques Le Scanff : ce que "ça" cache

Jacques Le Scanff le sait : le peinture naît de la pratique du geste pas de l'analyse : car elle disjoint, détruit l'essence de toute monstration. Ce qui n'empêche pas d'en parler pour en souligner ce qui s'y passe et ce qu'il en advient.
D'où la justesse et la simplicité d'un tel petit traité sans emphase où l'auteur revient sur la profondeur qui doit remonter à la surface de la toile.
De telles notes se veulent une autopsie de ce qui advient mais aussi fait pénétrer à la source du regard. Et Le Scanff souligne ce qui surgit et s'efface pour se transformer en renaissances.
L'art de peindre devient ainsi plus lisible et rapproche du secret de la vision de l'artiste. Elle doit permettre de saisir quelque chose de rare et d'imprévisible qui surgit du fond de l'artiste comme de celui de ses tableaux.
Jean-Paul Gavard-Perret
Jacques Le Scanff, La peur de peindre, Fario, novembre 2022, 72 p.-, 13,50 €
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