Parant de la lumière à l’ombre et retour
L’auteur a toujours connu la terreur de l’ombre. Il sait que ses ancêtres ne se sont jamais débarrassés de leurs monstres nocturnes. Au lieu de les caresser dans le sens du poil ou de leur prêter son flanc il en a fabriqué d'autres : animaux ou diables se retrouvent parfois calfeutrés dans ses livres pour éviter des rhumes, des orgies et surtout la cécité. Quoique profondément terrestre et tellurique le poète et artiste croit à la métempsychose et à la voyance. Elle peut se résumer dans les versets de son dernier et superbe livre qui à lui seul est la somme d’une recherche de plus de cinquante années. Créer s’ résume à faire « Comme s’il y avait la terre du jour au-dessous du ciel de la nuit. Comme s’il y avait la terre de la nuit au-dessous du ciel du jour » pour atteindre la lumière et l’extase du monde.
Jean-Paul Gavard-Perret
Jean-Luc Parant, Les yeux suite sans fin, Dessins de l'auteur, Fata Morgana, mars 2014, 72 pages, 17 €
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