Ryôkan, entre sagesse & poésie

Ryôkan est considéré comme l’un des plus grands poètes de waka de l’époque prémoderne. Moine zen et poète. Personnage fantaisiste qui est aussi fort doué pour la calligraphie. Sportif qui s’adonne aux jeux de balle. Peu connu de son temps mais devenu une star au XXe siècle !
Il faut dire qu’il ne se soucia jamais de faire une œuvre.

Il faudra attendre quatre ans après son décès pour voir un premier recueil publié. On le doit à une jeune et jolie moniale. Teishin, qui eut le privilège de connaître le maître… de l’aimer. D’être aimée en retour. Exemple assez romanesque d’ailleurs, que cet amour entre religieux. Un amour au grand jour qu’ils ont eux-mêmes osé laisser à la postérité.
Sous la forme d’une cinquantaine de courtes poésies, émouvantes, subtiles ou amusantes…

Les poésies ici sélectionnées proviennent du recueil La Rosée d’un lotus qui lui vaut une reconnaissance vers les années 1830.

Plus d’un, cette nuit,
se passera de sommeil.
Attendant ainsi
que s’élève sur les monts
la lune, pour l’admirer.


Annabelle Hautecontre

Ryôkan, Ô pruniers en fleur, traduit du japonais, présenté et annoté par Alain-Louis Colas, Folio Sagesses, septembre 2019, 112 p.-, 3,50 €

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