Juli Susin : l’image vierge folle et mère de la sagesse
Le souvenir, ses perceptions, sa formation et la manière de la confronter au présent offrent des narrations qui deviennent des investigations véritables «Thinking-while-watching» chères à Wittgenstein. Elles convoquent et imbriquent de manière spéculative, l’art, la littérature, l’épuisement des métaphores et des raisonnements logiques. A travers l’œuvre se repose une question essentielle : que voit-on quand on montre l’être ou le réel ? Le jeune créateur est donc à la recherche de l’« archi-image ». Il refuse la propension à croire coller la photographie au réel. Il s’agit plutôt de l’arracher non par un appareillage de référence mais dans un montage. Celui-ci serre ici de plus près les réels détours de la réalité. Ou des réalités - pour être plus juste – qui indiquent des irrationnels. Ils s’accompagnent les axes de l’imaginaire du créateur. Celui-ci change la mémoire officielle des temps.
Jean-Paul Gavard-Perret
Juli Susin , « Castle » (avec Véronique Bourgoin) 12 mars – 25 avril, FOTOHOF, Salzburg, Autriche.
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Ah! d'accord...