Michael Höpfner : le plus étonnant des minimalistes

Le photographe Michael Höpfner ne cesse d'introduire le doute dans le paysage et le regard. Dans ce but et à travers ses voyages dans les coins les moins peuplés et les plus déserts de la planète il compose des narrations visionnaires minimalistes qui condensent le "rien" de manière quasi symbolique.

Du magma des pierres surgit des prises à l'originalité intense là où il arrive parfois que le face à face avec l’homme devient une narration en miroir. Pas d’exotisme, de fuite. L’image sert peu à peu de pro-verbe puissant. Un dialogue s’établit avec le voyeur. S'y retrouvera-t-il ?
Toujours est-il que l’artiste a choisi la partie la plus difficile et la plus dynamique de son inconscient pour cette partie de ping-pong.

Nous ne sommes pas loin d’une forme de journal intime en relation avec le temps, avec la vie mais aussi avec la transcendance là où les œuvres tiennent autant du recueillement que de la contemplation. D’où la sensation d’un rituel, d’une sorte de règle, d’un rythme profond de la vie.
Surgit aussi un espace contemplatif, dévotionnel en hommage à la puissance de la nature la plus nue et déserte.

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Michael Höpfner, Fünf Wege Zu Fuss, Fotohof, Salzbourg, du 6 février au 4 avril 2020

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