Dior : l'architecte de l'éphémère

Entre 1947 et 1957, date de sa mort à 52 ans, Christian Dior révolutionna la mode avec : "des robes tendres, du joli, du seyant et cette profusion de tissu qui signait la fin des restrictions" : le New look. Une de ses robes avait 40 mètres de circonférence.
Après les jupes étroites et courtes, les semelles compensées, les femmes rêvaient de jupes amples, de tailles soulignées, il fut celui qui sut réaliser ce dont elles avaient envie.

Le couturier si français qu "ressemblait à n'importe qui", n'avait pourtant rien d'un révolutionnaire.
Le descendant de cinq générations d'industriels normands était d’abord un esthète qui aimait le raffinement, les jardins d'hiver, les femmes maternelles, les robinets d'argent, les tentures, les soies des lits clos.

Avec se lignes Bar ou Y, il fut l'intérprète des désirs de l'après-guerre et lors de sa disparition, figurait parmi les cinq personnes les plus connues du monde avec Staline et Gandhi. Soixante ans plus tard, il reste de lui un nom à l'éclat devenu synonyme de luxe et d'élégance.
Et selon la belle phrase de Françoise Giroud, l'auteur de ce livre, : "la trace légère que laisse sur la terre les architectes de l'éphémère."

Réédition d'un ouvrage datant de 1987, photos de robes, croquis et dessins alternent avec le texte superbement écrit par la femme de lettres.
Plus de trois cent pages consacrées à l'élégance à la française.

 

 

Brigit Bontour

 

Françoise Giroud, Dior, photographies de Sacha van Dorsen, éditions du regard, avril 2017, 360 p. - 24,50 euros.

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