Delacroix : biographie inédite !

Eugène Delacroix (1798-1863) est un homme pressé. On remarque son aptitude à brûler les étapes dès sa naissance, foulant aux pieds le terme pour sortir au plus vite du ventre de maman voir de quoi il en retourne. Et créer d’emblée la polémique puisque nos historiens ne sont toujours pas capables – même si le bât blesse vers la coquinerie – de certifier à cent pour cent la paternité. Mais ce diable boiteux de Talleyrand tient la corde.
Question de timing (monsieur Delacroix étant indisposé) et la ressemblance des traits associé au don pour la conversation ont vite fait de convaincre les plus sceptiques…

Enfance à Charenton puis déménagement à Marseille en 1800 ; et l’on apprend que la légende de la sardine bouchant le port n’est pas la seule histoire locale. Le petit Eugène aurait été un bébé romantique vagabond qui failli se noyer dans le port, puis périr dans l’incendie de son berceau, voire s’empoisonner en mangeant du vert-de-gris… ou manque encore de s’étrangler avec une grappe de raisin.
Il faut dire qu’à l’époque le principe de précaution n’existait pas.

En 1803 passage par Bordeaux, puis le décès de monsieur Delacroix père voit la famille remonter à Paris. Eugène ira donc en 1806 au Lycée impérial…
On vous laisse découvrir la suite.

En plus de quatre-vingt chapitres courts et toniques, Frédéric Martinez nous trace le portrait d’un peintre de génie avec malice et un vif plaisir qui transparaît à la lecture.

Un inédit à se saisir sans tarder.

François Xavier

Frédéric Martinez, Delacroix, Gallimard, coll. "Folio Biographies", n°135, 352 p. – 9,20 euros

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