Alessandro Tota & Pierre Van Hove : Le voleur de livres sera l'arroseur arrosé

Il faut dire que l’action se déroule à Paris, dans les
années 1950, les fameuses années 1950 avec Sarte et son existentialisme qui a,
depuis, fait long-feu. Alors, quand on a la chance de pouvoir étudier à la
Sorbonne et que l’on gribouille quelques poèmes dans sa chambre de bonne,
pourquoi ne pas tenter le diable ?
Daniel s’amuse à voler des livres dans les librairies, fréquente un café littéraire, se fait remarquer en déclamant un poème, traduit de l’italien mais se gardant bien de le dire : c’est un plagiat ! Décidément, c’est à la mode…
Une imposture qui va le conduire dans le mur, puisque se trouvant adoubé par un lascar du milieu littéraire, il se carbonise quand vient l’heur de lire ses propres créations… toujours en public, histoire que l’humiliation soit bien cuisante.
Suivra une rencontre avec un drôle de couple d’anarchiste,
une bande de voleurs à la petite semaine complètera le tableau, et vaille que
vaille, c’est au jour le jour que l’histoire de vivra, entre les mensonges à la
famille, les coucheries avortées et les flirts appuyés… Un peu nihiliste, un
peu crétin, mais surtout perdu, Daniel rira finalement jaune de sa passion pour
la liberté.
Une fin en queue de poisson, comme souvent la philosophie de
l’époque y conduisait…
François Xavier
Alessandro Tota & Pierre Van Hove, Le voleur de livres, 195 x 265, livre cartonné en noir et blanc imprimé sur Munken Pure 130g, Futuropolis, mars 2015, 176 p. – 24,00 €
0 commentaire