Christine Jordis, Une vie pour l’impossible : La liberté sous toutes formes
Il possède le « magnétisme animal… la beauté et l’intelligence… il lui préférait le caractère et la volonté ». Il fait Saint Cyr, il aime les chevaux, la vitesse, il a quelque chose de T.E. Lawrence, le désert peut-être et l’enivrement, sauf qu’il est très grand et qu’il adore les femmes. Elles se damnent pour lui. Il se marie, croit en l’amour, cela se fait aussi. Elle est mignonnette, fille de banquiers de province. À Tours, les Goüin ont pignon sur rue, des affaires importantes et une réputation. Il a même des enfants.
Mais tout cela c’est déjà trop tard et certainement pas assez shakespearien, alors il repart. La guerre s’en mêle, il s’y distingue, cela ne le rend ni plus fier, ni plus humble, il est comme ça, un aventurier avec un absolu vers lequel il tendra toute sa vie. Banquier, journaliste, industriel, un jour il choisit la solitude, le recueillement, la liberté intérieure.
Au seuil de sa vie, il abandonne ses biens et s’exile au Pôle parmi les Eskimos inuits. Un étrange destin que raconte là Christine Jordis avec une émotion palpable et une écriture toute en subtilité. Comment pourrions-nous rester indifférents devant le talent de l’écrivain et la démesure de son personnage ?
Stéphanie des Horts
Christine Jordis, Une vie pour l’impossible, Gallimard, septembre 2012, 454 pages, 23 €
1 commentaire
solitude, le recueillement, la liberté intérieure.ceux ne sontpoint à paix àlui meme, il voyagera longtemps pour la trouver