Pourquoi Byzance, de la pertinence d'un héritage universel

Le plus célèbre des historiens français de Byzance

Ancien élève de Paul Lemerle, Michel Kaplan s’est fait remarquer dans le champ universitaire par sa thèse Les hommes et la terre à Byzance du VIe au XIe siècle en 1987 qui l’imposa comme un des spécialistes de l’histoire rurale du moyen-âge en Orient. Il rédigera des ouvrages de vulgarisation, comme Tout l’or de Byzance (Gallimard, 1991) ou Byzance (Les belles lettres, 2007), ou encore des manuels à destination des étudiants comme le tome 1 du Moyen-âge (Bréal, 2000) ou Le Proche-Orient médiéval (Hachette, 1978) en collaboration avec Alain Ducellier et Bernadette Martin.

Comment faire découvrir un monde inconnu au plus grand nombre ?

L’ambition de cet ouvrage est simple : faire découvrir au plus grand nombre la richesse d’une civilisation très caricaturée, parfois par de grands esprits comme Voltaire ou Gibbon. Michel Kaplan réussit à nous donner un panomara complet sur onze siècles, passant d’un Empire romain chrétien d’Orient marqué par la forte personnalité de Justinien (IVe – VIe siècle) à l’Empire médiéval  des macédoniens et des Comnènes (Xe – XIIe siècles), crucifié par la prise de Constantinople par les croisés. L’ouvrage se veut pédagogique, clair (en particulier sur la crise iconoclaste). La conclusion de Kaplan sur la postérité de Byzance tant sur l’Occident chrétien, la Grèce indépendante, la Russie des Romanov ou… l’empire des Ottomans est fascinante. Voilà un ouvrage recommandé.

 

Sylvain Bonnet

Michel Kaplan, Pourquoi Byzance ?, Gallimard Folio, mai 2016, 496 pages, 8,80 €

 

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