Sylvain Prudhomme par monts et par vaux

En dépit des dissonances l'existence reste une improvisation : un moment en entraine un autre d'une autre qualité : peu à peu il ne s'agit pas d'aller plus vite mais plus profond.

Et s'il n'y avait pas eu certaines fins de non recevoir on allait tourner en rond. Chaque chose ou personne à sa place et il n'y aurait plus de respiration.
Sylvain Prudhomme le sait et son livre entraîne là où les harmoniques de la vie se fêlent. Des chemins se tendent mais aussitôt ils se ferment. Rien ne reste clos entre planchettes de bois - sinon ce serait la mort.

Et se sentir exister c'est tout foutre en l'air. Et lorsqu'on n'a pas la force de bouger, d'autres s'en chargent au besoin. Rien ne sert de protester : il faut en faire bon usage. La pulsation court  et ressurgit le temps voulu telle une note aigüe sur une note basse.
Et tout peut encore bondir.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

Sylvain Prudhomme, Par les routes, coll. L'Arbalète, Gallimard, Paris, août 2019, 304 p.-, 19 €
Lire les premières pages...

Sur le même thème

Aucun commentaire pour ce contenu.