Comme en 40

C’est reparti comme en 40, pourrions-nous dire de ce fichu (re)confinement qui commence à montrer ses limites et à exaspérer un nombre toujours plus grand de Français. Sans parler des promoteurs de l’exposition au musée des armées qui doivent la trouver mauvaise, vu que l’accès vient d’être interdit ; on espère donc que la date de clôture – le 10 janvier 2021 – sera repoussée d’autant ; il en va aussi de la crédibilité de l’Etat vu le sujet : commémorer les 80 ans des combats de la campagne de France, de l’appel du 18 juin et de la création de la France libre.
Tout le moins, pour vous faire patienter, le catalogue est disponible – si toutefois le gouvernement comprend que lire est une activité essentielle au même titre que se nourrir !

La drôle de guerre, ces premiers mois de la Seconde Guerre mondiale sont souvent méconnus et décriés, tournés en ridicule or passée la débâcle il y eut un sursaut d’orgueil, un refus de capituler et cela se matérialisa par l’Appel du 18 juin : en cela l’année 1940 fut riche en événements car les conséquences de cette décision politique allait entraîner une cascades de faits majeurs. D’abord ces trois jours qui entourent l’Appel : la démission du Président Paul Reynaud, les discours du maréchal Pétain suivi de celui du général de Gaulle, représentent une véritable césure dans l’année 1940.
Cette exposition revient sur ces événements qui ont façonné l’histoire de notre pays en interrogeant l’évolution de leur perception historique et mémorielle. Elle remet ainsi cette drôle d’année dans son contexte, et nous la présente sous toutes ses facettes.

Ce catalogue – qui ici précédera l’exposition (sic) – met l’accent sur cette année cruciale en la plaçant à hauteur d’hommes, cette année de la défaite cuisante des armées françaises mais année aussi de la signature de l’armistice et de la mise en place de la fameuse Zone libre sans laquelle rien n’aurait pu être comme il en fut, et notamment pour la mise en place des réseaux de résistance.
Cet ouvrage décrypte tous ces événements et leurs conséquences sur les Français, s’interroge sur la manière dont ils vécurent l’année 1940 aussi bien comme prisonniers, internés, réfugiés ou habitant en zone annexée, occupée ou libre, voire dans les territoires de l’Empire nazi jusqu’au tréfonds du miracle : Londres et sa liberté.

 

Rodolphe

 

Christophe Bertrand (sous la direction de), Comme en 40, 300 illustrations, 195 x 255, Gallimard/musée de l’Armée, septembre 2020, 328 p.-, 32 €
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