Jonathan Coe et Billy Wilder

Après un détour à Hollywood, Coe nous emmène ensuite en Grèce sur le tournage du crépusculaire Fedora avec Mel Ferrer et Marthe Keller (accompagné ici de son célèbre amoureux de l'époque – Al Pacino). Le roman est celui de la mort du "vrai" cinéma, le tout en pas de cotés et avec un génie de la chute.
Existe au sein du livre l'insertion d'un scénario imaginaire, là où la narratrice du livre brille de sa finesse et de son intelligence au moment où le cinématographe va se retrouver remplacé par des requins et des prouts.

Ce livre est très différents de ceux du Jonathan Coe habituel. Mais l'ironie de l'auteur est présente pour montrer un Billy Wilder original et savoureux qui remet les actrices à leur place et non entre les jambes des hommes.
La souveraineté du récit est impressionnante et redonne à Wilder une verdeur extraordinaire ou cruelle. Existe là une liberté et indifférence à toute loi romanesque. Et c'est un beau  tour de force pour ravir lectrices, lecteurs et cinéphiles.


Jean-Paul Gavard-Perret
 

Jonathan Coe, Billy Wildser et moi, traduit de l'anglais par Marguerite Capelle, coll. Du monde entier, Gallimard, avril 2021, 304 p.-, 22 €
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