Le drôle de bestiaire de Richard Texier

Emporté par un tsunami mental, décembre 2019 ne figure pas dans mes carnets de mémoire, or il s’avère que la galerie Downtown, à Paris, proposa l’exposition Lumière dont ce livre fait office de catalogue tout en prolongeant l’expérience de ces rencontres avec des animaux improbables…  

De très très belles photographies, avec certains gros-plans qui offrent une vue sur des détails que même à l’œil nu on ne verrait point tant certaines pièces sont de petite taille ; ainsi il en va du Rock tiger dont le visage déterminé montre une prestance majestueuse tout en offrant une grâce toute en mouvement, fluidité des traits que les reflets d’un bronze cuivré rend presque vivant. 

Tous ces animaux, plus ou moins détournés de leur vérité, participent de près ou de loin à son manifeste dernièrement présenté – et publié chez Fata Morgana : l’élastogenèse. Une autre manière de concevoir l’esprit et la matière, dans l’idée d’un mouvement perpétuel qui s’apparente à un ferment à mémoire de forme, un mode de pensée magique par infiltration, absorption, réappropriation ; système entropique qui nomme la vie, la met en lumière ; c’est donc à la fois une force et une méthode qui vit au cœur de la matière et y déploie son influence équilibrée…  

 

 

François Xavier 

Richard Texier, préface de Michel Onfray, Animaux quantiques, 195 x 250, relié plein papier ; dos carré, coll. Hors série Connaissance, Gallimard, novembre 2021, 160 p.-, 35 €

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