D'une pensée de Bernanos en ces temps de Covid

Au tout début d’une récente chronique, Michel Loetscher rappelle cette frappante déclaration du Bernanos des années '40 : On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure.

La Covid 19 pouvant être aujourd’hui semble-t-il, selon toute apparence, son antidote qui, porté par de nouvelles énergies subtiles insufflées à même l’air du temps sur la planète, accélère, en effet, en chacun et chacune le processus d’individuation cher à Jung.

Annick de Souzenelle évoque cet événement planétaire en cours sous le nom de Grand retournement, tandis que la mystique drômoise Marthe Robin – 1902-1981 – ayant eu, elle, en son temps, la ferme intuition, dans le même sens, d’une Pentecôte d’amour imminente, la décrit lente, certes, mais ô combien hautement contagieuse.
Avènement de ce même nouveau paradigme bien décrypté déjà, dès 1981, avec encore d’autres mots, par la psychologue américaine Marilyn Ferguson dans son célèbre et retentissant ouvrage Les enfants du Verseau.

Mais, sous quel angle et sous quelque vocable que ce phénomène soit abordé, ne serions-nous pas – selon ces divers points de vue convergents en faisceau, et bien d'autres encore ! – actuellement vraiment arrivés à l’interface de deux niveaux d’être en train de s'y passer le relais ?
Cela ayant lieu – à cause de nos tragiques errements et parce qu’aujourd’hui, n'est-ce pas, de toutes parts le temps presse, c’est le cas de le dire – en grande partie à notre barbe et par-dessus nos têtes.
À savoir, l’ancien monde (déjà en train de se défaire et de perdre en intensité), tourné vers l’extérieur et la criminelle course-escalade matérialiste, l’autre (encore dans ses prémices) plus intériorisé et donc plus responsable et fraternel auquel maintenant, dès à présent et à l'avenir, libres à nous de nous joindre et de participer !

André Lombard

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À propos
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2 commentaires

Merci pour le double clin d'oeil - justement, j'ai "mis en ligne" la recension du maître-livre d'Annick de Souzenelle, à l'occasion de sa réédition somptueuse.. La sortie de la "modernité"  n'a certes rien d'un atterrissage en douceur mais ce n'est qu'une fin de cycle prévisible depuis assez longtemps pour se donner les moyens en conscience de conjurer la dystopie terminale.... le "moment utopique" c'est toujours dans l'ici et le maintenant...

Je vous ai laissé un message à L'Homme du septième jour.