53 jours avec Georges Perec

En 2017, tout Perec se retrouvait emboîté dans deux volumes en cuir. La Pléiade publiait l’intégrale des livres parus de son vivant. Reste quelques perles et autres documents. Dont ce roman inachevé. Mi-polar, mi-espionnage. Une fois encore le magicien Perec joue avec son lecteur. Plusieurs histoires. Un livre enchâssé dans un autre. Un disparu, un État totalitaire, un groupuscule nommé la Main Noire, la corruption, une jolie secrétaire, un héros paumé…
53 jours est le dernier travail de Perec. Le 3 mars 1982, son décès arrêta le fil de l’histoire. Mais il laissa nombre de notes, de brouillons, un imposant dossier ici repris à la fin du livre. Autant de faux-semblants et de fausses pistes pour dérouter le lecteur. Œuvre énigmatique, singulière. En miroir de l’Oulipo, un témoignage littéraire dont les pages manquantes laissent indifférent.
On tient déjà l’essentiel. Le livre. L’objet. Et son contenu. Tout le reste n’est que conjecture. Lire est tout. Plongez-vous dans les eaux troubles de Grianta…

 

Annabelle Hautecontre

Georges Perec, 53 jours, texte établi par Harry Mathews et Jacques Roubaud, préfaces d’Hervé Le Tellier et Michel Audin, coll. L’Imaginaire, Gallimard, mars 2022,  324 p.-, 11,50 €

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