Tout a une fin, Drieu

Cloîtré dans son repère parisien, Drieu n'en peut plus et s'évade pour quelques errances pendant lesquelles il est suivi puis kidnappé par un groupe de résistants communistes qui lui impose dans le secret d'un hangar désaffecté une manière de procès politique. Mis face à ses choix, son fameux voyage d'automne dans Allemagne nazie, ses articles dans la presse collaborationniste, ses amitiés douteuse... 

Le récit alterne les points de vue extérieurs et les dialogues entre Drieu et sa conscience, tout convergeant pour qu'il admette ce penchant pour la veulerie et l'autodestruction.

Loin de l'intérêt biographique des Derniers jours de Drieu la Rochelle d'Aude Terray, le récit de Guégan se pose plus comme une discussion intérieure entre un homme et sa conscience — comme si les communistes n'étaient eux-mêmes qu'une autre forme de conscience —, mais qui peine à retenir l'intérêt du lecteur, un peu trop lent, un peu trop convenu sans doute.

Loïc Di Stefano

Gérard Guégan, Tout a une fin, Drieu, Gallimard, mai 2016, 131 pages, 10 eur
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