Leigh Ledare à Art Basel : Mère et fils

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La série la plus célèbre de Leigh Ledare s’est étendue sur une période de huit ans. Il y a photographié sa mère l’artiste Tina Peterson. Le « modèle » maternel a été saisi dans toutes les situations : nue, en dessous chics ou habillée, seule ou avec des amants, malade ou en bonne santé. Tina flirt avec la caméra, se masturbe. Cougar elle fait l’amour avec des éphèbes (« Gonzo le roi du porno », « le horn-rabi », « Le pompier fougueux »), trouvés dans des journaux de petites annonces hot. Leigh Ledare affirme que l’idée de la série vient de sa mère. Elle voulait voir comment elle apparaissait dans le cadre photographique. Ce face à face reste passionnant puisqu’il frôle une sorte d’inceste à la Molinier.


Avec « Double Bind » présenté à Bâle : un autre face à face est proposé en un féminisme particulier considéré comme une entreprise théorique et pratique de résistance à toute forme de domination. Le sexe est féminin, la femme le maîtrise, s’en amuse il semble pour elle aussi important qu’anecdotique et permet de questionner le masculin, de le déconstruire. Le mâle est « parlé » par elle afin d’amorcer une réflexion que l’artiste espère fertile. Face au mâle dominant Leigh Legare se fait utopique, conquérant. Il multiplie des attaques en règle contre les figures et formes d’autorité en un théâtre des forces idéologiques prépondérantes.

Jean-Paul Gavard-Perret


Leigh Ledare, « Double Bind », stand MFC- Michèle Didier

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