Robbie Burns, Witch Hunter

Sortons notre encyclopédie, si vous le voulez bien. Alors : « Robert Burns (également appelé Robbie Burns, le “fils préféré de l'Écosse”, ou “le barde de l'Ayrshire”) est un poète écossais. Poète symbole de l'Écosse, il est né le 25 janvier 1751 à Alloway (maintenant Ayr), et mort le 21 juillet 1796 à Dumfries (Dumfries and Galloway). En plus de ses compositions originales, Burns a également recueilli des chansons populaires provenant de toute l'Écosse, en les adaptant ou les réécrivant souvent (à écouter ici). Il est souvent considéré comme un pionnier du romantisme et, après sa mort, il devint source d'inspiration aussi bien pour les fondateurs du libéralisme que du socialisme. Icône de la culture de l'Écosse et de la diaspora écossaise, sa vie et son œuvre sont devenus l'objet d'un véritable culte au cours des XIXe et XXe siècle et son influence a longtemps marqué la littérature écossaise. »

 

De cette biographie du « fils préféré de l’Écosse », Gordon Rennie et Emma Beeby s’amusent à créer un personnage de fiction rafraîchissant et distrayant. Robbie Burns emprunte en réalité autant à l’Histoire qu’à des films comme Sleepy Hollow de Tim Burton ou Van Helsing de Stephen Sommers. Victime involontaire d’une malédiction démoniaque, ce Robbie Burns n’a devant lui qu’une poignée de jours pour devenir un chasseur de sorcières, sous la houlette de deux autres chasseurs. S’il échoue, il deviendra lui aussi un démon…

 


N’attendez donc pas une œuvre autobiographique, mais bien un comic-book d’action et d’aventure enlevé qui, au final, rappelle beaucoup un autre univers fantastique, je veux parler de celui de Mike Mignola et de son Hellboy. Une pointure dans le genre. Rennie et Beeby y ajoutent une pincée d’un esprit un peu salace, Robbie Burns ne reculant jamais devant une belle paysanne à séduire… Le dessinateur Tiernen Trevallion se charge de la partie graphique en puisant un peu son inspiration dans l’atmosphère d’Hellboy. Les amateurs ne seront pas dépaysés.

 

Ce qui manque peut-être à ce pourtant très fréquentable Robbie Burns, Witch Hunter, c’est un souffle épique. Difficile en moins de cent pages de rentrer dans le détail d’une histoire : on a à peine le temps de se sentir impliqué dans l’intrigue qu’elle se termine.

 


À noter que Glénat ajoute en fin d’album une biographie assez complète du poète, et une traduction d’une partie de ses œuvres. Cela mérite d’être souligné : ce n’est pas si souvent qu’on trouve de la poésie dans un album de comic-book.

 

Sympathique mais pas indispensable ; a priori original de par son thème, mais en fin de compte très classique, Robbie Burns, Witch Hunter intéressera les amateurs d’histoires fantastiques et ceux qui cherchent une lecture courte et distrayante.

 

 

Stéphane Le Troëdec

 

 

 

Gordon Rennie, Emma Beeby (scénario) et Tiernen Trevallion (dessin)

Robbie Burns, Witch Hunter

Édité en France par Glénat (29 juin 2016)

Collection Comics

112 pages couleurs, papier glacé, couverture rigide

14,95 euros

ISBN : 9782344014660

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