Five Ghosts, tome 1 – La possession de Fabian Gray

Fabian Gray est un chasseur de trésors d’un genre bien particulier ; il est le réceptacle de cinq fantômes de figures légendaires. Du coup, Fabian Gray a ce petit plus qui lui permet de s’emparer d’objets inestimables. En effet, tout devient plus facile quand on peut invoquer des pouvoirs bien précis : la magie de Merlin, la précision de Robin des Bois, l’intelligence de Sherlock Holmes, l’adresse de Miyamoto Musashi et la fureur de Dracula. Seulement, Fabian Gray s’est aussi fait des ennemis, prêts à tout pour récupérer ses talents si particuliers…

 

Vous vous souvenez du Sherlock Holmes de Guy Ritchie ? Quand Robert Downey Jr utilise ses talents spéciaux et que Ritchie utilise lui un effet visuel pour nous montrer que, là, oui, là, Holmes fait appel à son don ? Eh bien, il y a un peu de cette idée dans Five Ghosts. En gros, Fabian Gray invoque les esprits, et leurs talents associés, pour se tirer des pires ennuis.


C’est une des idées un peu originales de cet album, mais pas forcément bien utilisée par le scénariste Frank J. Barbiere. Ni même réellement exploitée d’ailleurs. Oui, c’est intéressant, mais très franchement j’ai refermé ce tome en me disant que si Fabian Gray n’avait pas ces pouvoirs, ce serait un peu la même chose. Dommage d’être un peu passé à côté de l’idée.

 

Dommage parce que tout le reste de l’album est une réussite. J’adore le genre pulp, et si vous êtes comme moi, vous serez servis. Plus que raison, même. Five Ghosts est à la fois un immense hommage au genre, mais aussi une tentative de le faire revivre de manière moderne, sans jamais verser sa petite larme en regrettant la bonne vieille époque. Autant dire que ça bouge, qu’il se passe toujours quelque chose, que les cliffhangers sont stéréotypés au possible, mais que, bien entendu, tout cela est fait exprès. Bon, Frank J. Barbiere montre tout petit peu trop son amour pour Steven Spielberg, en citant plusieurs fois Indiana Jones, et ça se voit un peu trop. Mais je ne boude pas mon plaisir.

 

Côté illustrations, là aussi, c’est réussi. Le dessin de Chris Mooneyham apporte juste ce qu’il faut de dynamisme, avec un petit côté crayonné pas fini qui me plaît bien. J’ai parfois eu l’impression de voir du Klaus Janson, pour vous dire.

 

Ce premier tome de Five Ghosts est donc une belle découverte, qui promet beaucoup pour la suite. C’est même curieux quand on voit à quel point son scénario utilise finalement si peu son idée de départ, à savoir cette histoire de fantômes qui filent leurs pouvoirs au héros. J’en viendrai presque à penser que ce n’est pas un mal, parce que l’ambiance pulp est parfaitement restituée.

 

 

Stéphane Le Troëdec

 

 

 

Frank J. Barbiere (scénario) et Chris Mooneyham (dessin)

Five Ghosts, tome 1 – La possession de Fabian Gray

Édité en France par Glénat (7 septembre 2016)

Collection Comics

144 pages couleurs, papier glacé, couverture rigide

15,95 euros

ISBN : 9782344017616

Aucun commentaire pour ce contenu.