Ajins, semi-humain, tome 1

Percuté de plein fouet par un camion, le jeune Kei Nagai se relève, couvert de sang, mais échappe à la mort. Aussitôt, toute la foule le stigmatise : c'est un ajin ! pour échapper à la mort ou aux expériences les plus cruelles, il n'a d'autre solution que de fuir, et aider par son ami Kai, il part le plus loin possible dans la montagne. 
Les Ajins sont apparus il y a peu, au sein de la population, des hommes soudain immortels, sur lesquels l'armée américaine fait les plus atroces expériences pour comprendre le phénomène, les transformant en lit de souffrance. La petite cinquantaine d'ajins déclarée sur terre suffit à en faire des êtres légendaires. Pourtant, à part leur cri capable d'immobiliser, les ajins n'ont rien d'inhumain, sinon qu'ils sont immortels... 
Pourchassé par la police, par une organisation gouvernementale — un "comité de gestion des ajins" —, par tous ceux qui veulent la récompense promise pour sa capture mais aussi par un groupe d'ajins a priori amicaux, Kei va apprendre à se méfier de tout le monde, à se servir de son immortalité mais aussi qu'il y a deux sortes d'ajins : des "normaux" qui veulent rester dans la société, et des monstres — sortent de momies qu'on appelle les "fantômes noirs" — qui entendent utiliser leurs pouvoirs à des fins maléfiques. 
Graphiquement magnifique, notamment pour les décors dans la pénombre et les scènes d'action, Ajin est un manga très original qui semble vouloir poser la question de la différence et de la coexistence du bien et du mal dans la même espèce, tout en critiquant les horreurs permises par les organisations gouvernementales. L'univers et les personnages sont très prenant, la maîtrise graphique est incroyable : un manga à suivre !

Loïc Di Stefano

Tsuina Miura (scénario) et Gamon Sakurai (dessin), Ajin, semi-humain, tome 1, traduit du japonais par Karine Rupp-Stanko, Glénat, juillet 2015, 226 pages, 7,60 eur

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