Ajins, tome 2 : les fantômes noirs

Après avoir découvert qu'il était un Ajin, avoir compris qu'il allait être traqué comme un monstre et s'être réfugié dans les montagnes, le jeune Kei Nagai va être confronté à une nouvelle menace : des ombres mystérieuses et sur-puissantes... Comment apparaissent ces fantômes noirs ? qui les contrôle ? 

Entre les gouvernements américains et japonais qui poursuivent leurs expériences en torturant les quelques Ajins qu'ils ont pu capturer, et un groupe d'Ajins dissidents qui ne cherchent plus à se cacher, Kei va être manipulé jusqu'à prendre lui-même son destin en main : retourner auprès des hommes ses ennemis et sauver sa sœur

Ce nouveau tome, plus politique, poursuit la critique des "savants" prêts à dépecer maintes et maintes fois un Ajin pour s'accaparer de son étrange pouvoir. L'univers si riche du monde des Ajins se déploie sur un rythme fou dans une ambiance toujours aussi sanguinolente, sans toutefois tomber dans le gore : c'est juste ce qu'il faut d'action et de découpages... Quant au dessin, leur précision et leur richesse laissent pantois : les usages du shônen, souvent aseptisé, sont réduits à rien : les traits sont puissants, hachurés, torturés, comme  investis. 

Ce second tome confirme tout le bien qu'on pense de cette série, aussi belle qu'intelligente, un incontournable.

Loïc Di Stefano

Tsuina Miura (scénario) et Gamon Sakurai (dessin), Ajin, semi-humain, tome 2, traduit du japonais par Karine Rupp-Stanko, Glénat, septembre 2015, 226 pages, 7,60 eur

Sur le même thème

Aucun commentaire pour ce contenu.