Grégoire Delacourt, Les Quatre Saisons de l’été

Épousant le cycle des saisons et le mouvement des marées, l’auteur nous offre quatre récits suivis de quatre épilogues. Les histoires se déroulent dans un même lieu (le Touquet) et un même temps (« cet été-là », l’été 1999).

Sur fond de fin du monde, les personnages présents sur scène sont dévoilés par touches successives.

 

Pimprenelle

Louis, adolescent solitaire et romantique de 15 ans, est passionnément épris de Victoire, âgée de deux ans de moins que lui.

Son amour n’est malheureusement pas partagé. Et quand la fille de la poétesse quitte définitivement l’enfance, elle abandonne du même coup l’ami tendre, animé du seul désir de la voir grandir et de l’aimer.

 

Eugénie Guinoisseau

Isabelle, trentenaire idéaliste qui « n’[a] jamais eu beaucoup de chance avec les hommes », est incapable de faire le deuil de son premier amour.

Grâce à un vieil homme échoué sur la grève et rapidement conduit aux urgences, elle retrouve Jérôme. Mais la joie des retrouvailles est éphémère… 

 

Jacinthe

Louise, autrefois Monique, épouse de Richard, décide, la cinquantaine passée, de quitter le domicile conjugal pour refaire sa vie. Elle rencontre sur la plage un homme merveilleux qui lui promet de la combler de bonheur.

Grâce à un astucieux procédé narratif, l'auteur nous livre à la fin une information clef et inattendue...

 

Rose

Pierre et Rose forment un couple attendrissant. Hélas, déjà âgés et menacés par la maladie, ils décident de se suicider pour échapper aux ravages du temps. On apprendra dans les dernières pages que Pierre est l’homme échoué découvert par Isabelle…

 

Malgré quelques clichés, ce roman solaire séduit par sa construction habile, ses motifs poétiques et ses thèmes atemporels – l’appétit d’être aimé, la solitude, la mort, l’impatience, le désir, le mouvement et le renouvellement perpétuel… – Il invite aussi, au-delà de la fiction et de la peinture détaillée du sentiment amoureux, à une réflexion sur la fragilité des êtres et sur les moyens d’affronter les vicissitudes de l’existence.

 

Un roman polyphonique et parfumé à lire d’une traite.

 

Lotus

 

Grégoire Delacourt, Les Quatre Saisons de l’été, JC Lattès, mai 2015, 18,50 €

 

1 commentaire

Claurec

Bonjour,
j'ai bien aimé ce livre, mais moins que le précédent Delacourt.
Jen parle ici
http://mademoiselleestcommetoutlemonde.blogspot.fr/2015/10/livre-les-quatre-saisons-de-lete.html
Bonne journée,
Morgane