Guy Goffette et le vieux Paris

Afin de ne pas trébucher sur les marches sur  l’étroit escalier du temps, Goffette le remonte à travers Paris. Dès le petit matin et si longtemps seul avec des milliers d'autres. Les poèmes deviennent des pages écrans pâles, translucides en suspension mouvante dans  l'air de la ville.
Existe toutefois un mouvement gai et altier sans fin contre l’indifférence blafarde des jours pour continuer à vivre dans la file indienne des Ophélie qui encombrent non l’eau noire de la Seine mais les rues de Paris.
Le lumière des mots les anime et qu'importe tintamarre et fracas. Tout est  emporté en un tourbillon d'une chanson en vadrouille d’un jour crépusculaire avant que se déclenche le nocturne et son épaisseur. Et ce, afin que la  vie connaisse la clarté du jour jusqu'au temps où devenir vieux arrive.

Jean-Paul Gavard-Perret

Guy Goffette, Paris à ma porte, Gallimard, mars 2023, 76 p.-, 11€

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