Les lectrices de Liu Ye

Visage rond, silhouette étirée, Mélusine prend chez Liu Ye des apparences sages. Il faut néanmoins se méfier de l'eau qui dort. Chaque lectrice - humant les épices de romans où s'alanguissent des colliers de récifs - s'exhibe non sans une insolente pudeur. Mélusine devient au besoin Blanche-Neige.


Elle lévite indifférente aux regards posés sur elles. Mais chacune reste une fleur qui s'ouvre à l'évidence du jour. D'où la poésie particulière d'une œuvre subtile et poétique. L'œil remonte à la source d'un mystère qu'il n'appartient plus à la raison de dissiper.





 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

« Liu Ye », Hatje Cantz, 200 pages, 2015, CHF 42.

 



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